La 2e édition du Baromètre Recherche Médicale, réalisée par la Fondation de l’Avenir, permet de mesurer l’évolution des connaissances et des attentes du grand public et des acteurs de santé vis-à-vis de la recherche médicale.
Cette édition 2023 permet d’observer une sensibilité grandissante du grand public et des acteurs aux thématiques de l’écologie, et de l’approche intégrée de santé. À ce titre, les Français classent en 3ème position le réchauffement climatique, la pollution et les atteintes à la biodiversité parmi les sujets les plus préoccupants pour eux au quotidien, après le pouvoir d’achat et la santé. Ce sujet est d’autant plus important chez les professionnels de santé. Les médecins et les pharmaciens hospitaliers désignent ainsi le réchauffement climatique, la pollution et les atteintes à la biodiversité comme leur 2ème préoccupation principale (49 % des citations).
Reconnaissance pour la prévention dans la santé
Cet intérêt pour les thématiques environnementales est par ailleurs nourri par la reconnaissance de la prévention en santé. Pour les médecins, la prévention devient ainsi, cette année, le domaine prioritaire de recherche. Les professionnels de santé et les Français semblent désormais placer sur un plan d’équivalence le traitement et la prévention, qui conduit à s’intéresser davantage à la source d’exposition à une maladie ou une infection, ou bien à la diminution des probabilités de survenue d’un risque. Le Baromètre observe une priorisation en perte de vitesse des recherches sur les traitements des maladies pour les Français (58 %, en baisse de 7 points par rapport à 2020). Ce constat est plus prononcé chez les médecins, dont près de la moitié estiment devoir prioriser la recherche sur la prévention en santé plutôt que les traitements des maladies (44 %).
« Les acteurs de santé souhaitent majoritairement que le patient soit inclus dans la recherche médicale, et ce, à tous les niveaux, en un mot : la Recherche par tous et pour tous », constate aussi la Fondation de l’Avenir dans son baromètre. Ce constat est d’autant plus marqué parmi les infirmiers et les sage-femmes qui affirment que le patient doit participer à la construction de projet de Recherche Médicale avec les équipes soignantes à 92 % et 82 %.