La célébration des 65 ans de la Constitution du 4 octobre 1958, et par là même, de la création du Conseil constitutionnel, s’est déroulée dans les locaux de ce dernier, en présence notamment de Laurent Fabius, son président, du Président de la République Emmanuel Macron, de la Première ministre et des présidents des deux chambres du Parlement.
Cette célébration intervient en prélude de la Nuit du droit, événement organisé ce soir partout en France.
Voie ouverte vers une révision constitutionnelle
Lors de sa prise de parole, Emmanuel Macron a fait l’éloge de la Constitution de la Ve République, “ la plus stable de l’Histoire”, celle qui “referme la quête du bon gouvernement”. Toutefois, s’il souhaite préserver l’esprit de ce texteconstitutionnel, au sommet de la hiérarchie des normes, le Président de la République n’est pas pour la laisser “figée” et ouvre la voie à une révision constitutionnelle. "Notre Constitution doit être révisée lorsque c'est nécessaire. On ne révise pas la Constitution sous le coup de l'émotion", a indiqué le chef de l'État.
Il a ainsi confirmé vouloir mener "à son terme" l'élargissement du champ du référendum à des sujets comme l'immigration et simplifier le recours au référendum d’initiative populaire, sans pour autant contrevenir à l'esprit de la Constitution. L’objectif ? que les citoyens soient “davantage sollicités et mieux associés“ à la vie démocratique du pays.
Aboutir “dès que possible” à l’inscription de l’IVG
Le Président de la République souhaite également voir inscrit “dès que possible” l’inscription du droit à l’avortement (IVG) dans la Constitution, souhait déjà exprimé le 8 mars dernier :
Je souhaite que ce travail de rapprochement des points de vue reprenne pour aboutir dès que possible.
Pour rappel, une révision constitutionnelle nécessite un vote en des termes identiques par l'Assemblée nationale et le Sénat, puis l’adoption du texte révisé par une majorité des trois-cinquièmes du Parlement réuni en Congrès ou par un référendum.
Il faut trouver un moyen de fédérer les forces politiques au-delà des clivages habituels.
- L'Elysée