En visite à Paris, la Première dame américaine Jill Biden a rencontré, le 25 juillet, son homologue française Brigitte Macron. Dans la cour de l’Élysée, les deux femmes sont apparues main dans la main, le temps de quelques photos. Elles ont ensuite été rejointes par Ashley Biden, la fille du couple présidentiel américain, avant de rentrer toutes les trois dans l’enceinte du Palais.
Les deux Premières dames, liées par leurs anciennes carrières d’enseignantes, chacune spécialisées dans leur langue natale, ont échangé à ce sujet. L’administration américaine entend investir dans l’éducation sur l’Holocauste, la préservation du patrimoine culturel en Ukraine et l’accès à l’enseignement, notamment en Afrique, pour permettre aux femmes d’en bénéficier sans discrimination.
Retour des États-Unis au sein de l’Unesco
Arrivée en début de semaine, Jill Biden a passé l’après-midi dans l’ambassade américaine de Paris. Après son passage à l’Élysée, la femme de Joe Biden, qui est accompagnée de Brigitte Macron pour le reste de son séjour en France, s’est rendue dans l’enceinte de l’Unesco, dans le 7e arrondissement de Paris, où s’est déroulée la levée du drapeau américain. Un symbole, qui marque le retour des États-Unis au sein de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.
Nous célébrons aujourd’hui un moment rare, un moment heureux dans la vie des nations. En ces temps de division, de déchirement, et de menace même existentielle pour l’humanité, nous réaffirmons notre union [...] Ce retour des États-Unis nous permettra d’agir plus et mieux, dans tous les domaines, avec et pour les peuples du monde.
- Audrey Azoulay, Directrice générale de l'Unesco, dans son discours en introduction de l'événement
Audrey Azoulay a aussi énuméré les objectifs de l’Unesco pour la fin d’année. Ce retour est "le signe de nouvelles ambitions dans un esprit d’unité et de multilatéralisme inclusif". Il "nous permettra d’intensifier nos efforts dans les domaines stratégiques et de renforcer notre présence sur le terrain", a-t-elle affirmé.
La direction générale de l’Unesco a ensuite précisé que le retour des États-Unis "est tout à fait essentiel"qu’il "s’agisse de mieux répondre aux crises, de développer l’apprentissage et les connaissances numériques, de promouvoir le patrimoine et l’histoire africaine, de lutter contre le racisme, d’ouvrir la science notamment aux femmes, ou encore de gérer l’eau et les océans de manière plus durable.
"Concrétiser cet avenir ensemble"
Jill Biden a, de son côté, évoqué avec "une grande fierté" le retour des États-Unis au sein de l’Unesco. Elle a ensuite rappelé que l’organisme onusien "a vu le jour pour propager des idées et ouvrir les esprits, pour offrir aux gens des outils qui leur permettent de s’épanouir, qu’ils s’agissent de protéger la liberté d’expression ou de mieux comprendre nos océans, ou encore de façonner des normes d’intelligence artificielle, pour préserver nos trésors de façon à ce que nous puissions nous souvenir de nos histoires, qui ont fait ce que nous sommes aujourd’hui, pour nous montrer que nos différences sont précieuses et nos similitudes infinis".
Il faut répondre aux défis de notre temps, de l’autoritarisme au changement climatique, qui créent un avenir incertain, mais ce qui est certain, c’est cette possibilité qui est encore en notre for intérieur d’innover, de coopérer et de découvrir de nouvelles solutions. Ils nous incombent de concrétiser cet avenir ensemble.
- Dr. Jill Biden, Première dame américaine, en conclusion de son intervention
Les États-Unis rembourseront leurs arriérés
Les États-Unis avaient quitté l’organisation onusienne, en 2017, sous la présidence de Donald Trump, sous prétexte que l’Unesco affichait un parti pris anti-israélien et que les cotisations avaient augmenté. Ce retour, qui date du 30 juin dernier, a été obtenu lors d’un vote, où seuls dix membres, dont la Chine et la Russie, mais aussi l’Iran, la Syrie, ou encore la Corée du Nord, sur 195 s’y sont opposés. Il permet à la Maison Blanche de réaffirmer son engagement dans l’organisation, mais aussi son leadership et d’avertir ses rivaux.
"C’est une excellente nouvelle pour l’Unesco, dont la dynamique retrouvée ces dernières années va encore s’amplifier. Notre action sera d’autant plus forte partout dans le monde", a récemment déclaré Audrey Azoulay. En s’engageant à nouveau, les États-Unis ont d’ailleurs promis de rembourser intégralement leurs arriérés, qui atteignent 619 millions de dollars, soit davantage que le budget annuel de l’Unesco, évalué à 534 millions de dollars.
La Manche et le Mont-Saint-Michel pour Jill Biden
La Première dame américaine se rendra ensuite, ce mercredi 26 juillet, au cimetière américain de Saint-James à Montjoie-Saint-Martin, dans le département de la Manche, pour "rendre hommage aux soldats américains ayant perdu la vie" durant la Seconde guerre mondiale.
Toujours accompagnée de Brigitte Macron, Jill Biden ira, par la suite, visiter le Mont-Saint-Michel, monument normand classé au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1979, pour "souligner l’importance de la préservation des sites du patrimoine culturel dans le monde entier".