« La présidence, c’est un travail collectif ». Lors des Débats du Cercle, organisés récemment à l’hôtel Intercontinental Paris-Le Grand, Laure Lavorel, ancienne présidente de l’association, a été invitée par Arnaud Dumourier, directeur de la rédaction du Monde du Droit et animateur des débats, à faire le bilan de son mandat, entamé en 2019. Si la période a été troublée par une série de crises, à commencer par la pandémie, Laure Lavorel a souhaité insister sur le travail d’équipe, à l'instar de Martial Houlle, qui lui succède. Il s’agit là véritablement d’un élément-clé pour le Cercle Montesquieu.
La présidence du Cercle Montesquieu, une course de relais
« La passion et la motivation de Martial Houlle sont des éléments vraiment importants pour la mandature. La présidence, c’estune course de relais. C'est-à-dire que tout ce que nous avons fait sous ma présidence est dans la droite ligne du travail réalisé par Nicolas Guérin, et avant lui par Denis Musson, et encore avant lui par Yannick Chalmé, et ainsi de suite », a souligné Laure Lavorel, qui, dès le début de son mandat, soulignait l’importance du service rendu aux membres du Cercle. Cela revient à défendre en premier lieu l’intérêt collectif, notamment à travers la défense du statut. « Ce statut n’existe pas vraiment, mais pour nous, il signifie quand même beaucoup », a indiqué Laure Lavorel, ajoutant que la présidence devait garder en permanence l’idée qu'elle était au service des membres de l’association. Qu’il s’agisse de la commission employabilité, de la commission management, ou encore de la Factory sur les sujets numériques, la notion d’accompagnement est un point central. Le Cercle Montesquieu a d’ailleurs été « créé il y a 30 ans » avec pour vocation première la convivialité, dans l’idée de « partager et d'échanger, des best practices ».
L’avocat en entreprise et le legal privilege
Du côté des affaires publiques, la présidence a également œuvré sur le sujet de l’avocat en entreprise et son corollaire, le legal privilege à la française. « En externe, nous avons également travaillé – et la tâche reste immense – sur le sujet de la place du droit dans l’économie. Grâce à la commission CAC 40 et la commission Gouvernance et éthique, nous avons porté quelques projets, mais il faut continuer. Il y a beaucoup à faire », a poursuivi Laure Lavorel, évoquant la « rupture et les changements majeurs » sur la réglementation de l’économie aujourd’hui.
« Présider le Cercle, c’est aussi porter nos valeurs, notamment celle de l’inclusion, avec la question du handicap, sur laquelle nous avons beaucoup œuvré. Il faut continuer. Il faut également poursuivre le travail sur les femmes, ainsi que sur les jeunes. Ils sont notre futur, il faut absolument que le Cercle s’ouvre à la nouvelle génération », a conclu l’ex-présidente, avant que Martial Houlle n’invite la salle à se lever pour saluer, le temps d’une standing ovation, l’ensemble de son travail à la tête du Cercle.