AccueilDroitActualité du droitCommission d’enquête : devant les députés, Nicolas Sarkozy se veut fervent défenseur du nucléaire

Commission d’enquête : devant les députés, Nicolas Sarkozy se veut fervent défenseur du nucléaire

L’ancien Président Nicolas Sarkozy a récemment été entendu par les députés de la commission d'enquête sur les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France et a défendu sa politique tournée vers le nucléaire.
Le 16 mars dernier, et pour la toute première fois, la commission d'enquête de l’Assemblée nationale a auditionné, tour à tour, deux anciens présidents de la République, Nicolas Sarkozy et François Hollande.
© DR - Le 16 mars dernier, et pour la toute première fois, la commission d'enquête de l’Assemblée nationale a auditionné, tour à tour, deux anciens présidents de la République, Nicolas Sarkozy et François Hollande.

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Le 16 mars dernier, et pour la toute première fois, la commission d'enquête de l’Assemblée nationale a auditionné, tour à tour, deux anciens présidents de la République, Nicolas Sarkozy et François Hollande, afin d’« établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France ». Les députés de cette commission, présidée par le député LR Raphaël Schellenberger, les ont questionnés sur les actions menées sous leur quinquennat dans le cadre de leur politique énergétique et nucléaire.

Le nucléaire, « une chance pour la France »

L’ancien président Nicolas Sarkozy a d’emblée réaffirmé son soutien au nucléaire, un sujet crucial qu’il a toujours considéré comme « une chance pour la France ». Allant plus loin dans ses propos, il a assuré que « le seul lobby qui existe est le lobby anti-nucléaire, beaucoup plus fort que le lobby nucléaire ».

Le premier argument du président Sarkozy en faveur du nucléaire tient au fait que « nous n’avons pas d’énergies fossiles ». Ensuite, d’un point de vue écologique, il a affirmé que pour pouvoir remplir ses objectifs environnementaux, la France a besoin du nucléaire et a rappelé que la filière est celle qui produit le moins de gaz à effet de serre, le moins de nuisances sonores et visuelles et qu’elle permet d’avoir l’électricité la moins chère. « Plus vous êtes préoccupés par le réchauffement climatique, plus vous vous souciez de l’énergie nucléaire », estime-t-il. De ce fait, il plaide pour le développement d’énergies renouvelables en complément du nucléaire, et non en substitution. « Ceux qui disent que le renouvelable peut être une substitution mentent, ils mentent, ce n'est pas vrai, ce n'est pas possible », a-t-il insisté.

Enfin, rappelant que la filière du nucléaire a accumulé durant 70 ans un potentiel exceptionnel de compétences technologiques, Nicolas Sarkozy a regretté « l’hystérie médiatique » dont elle a fait l’objet ainsi que « les signaux politiques et idéologiques désastreux », qui ont découragé les meilleurs étudiants à se tourner vers cette filière technologique de haute intensité.

Le nucléaire a fait l'objet d'une campagne de dénigrement digne des chasses aux sorcières du Moyen Âge, irrationnelle, mensongère. On peut dire que les premières fake news c’est là, a-t-il martelé.

©LCP

« L’intérêt supérieur des Français » mis à mal

L’ancien président est ensuite revenu sur ses nombreux déplacements, lors de son mandat, dans les différentes centrales nucléaires et EPR, comme à Flamanville ou Penly. Il y a toujours défendu son désir d’investir dans le nucléaire et sa volonté de construire d’autres EPR car, et il l’affirme avec force, « le nucléaire n’est ni de droite, ni de gauche, il est de l’intérêt supérieur de la France ».

C’est donc avec véhémence qu’il a critiqué le projet de fermeture, conclu en 2011 entre le Parti Socialiste présidé par François Hollande et Europe Ecologie-Les Verts, visant à fermer 24 réacteurs sur 58 « pour réduire de 74 à 50 % la part du nucléaire dans la production électrique française ». Il a aussi pointé du doigt l’abandon par le président Hollande du projet de construction à Penly annoncé en 2009, la fermeture de l'installation de retraitement de La Hague et celle de la production de combustible de Marcoule ainsi que la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en 2020. « On voulait tuer la filière ! », a dénoncé Nicolas Sarkozy.

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