Le troisième baromètre national sur la satisfaction des juristes d’entreprise a dernièrement été publié par Oxygen+, en partenariat avec l’Association française des juristes d’entreprise (AFJE) et le Cercle Montesquieu. Réalisée en mars auprès des juristes d’entreprise, cette édition s’appuie sur un échantillon de 476 personnes, qui ont répondu à sept questions sur leur travail et à six sur les retraites.
Les juristes satisfaits de leur métier
« Les résultats de cette nouvelle édition confirment encore les tendances des années précédentes. Il est clair que les juristes d’entreprise sont satisfaits de leur métier. Cette satisfaction est indubitablement liée au positionnement du droit et par conséquence de la fonction juridique dans l’entreprise », a résumé Stéphane Lefer, avocat fondateur d’Oxygen+. En effet, 82 % des répondants ont indiqué être globalement satisfaits, soit une progression d’un point par rapport à 2022 et de 4 en comparaison avec 2021. L’ambiance de travail au sein de la direction juridique est, quant à elle, restée stable, avec un taux de satisfaction de 80 %.
Trois autres points positifs ont également été soulevés par ce baromètre national. Le rapport présentiel-télétravail satisfait 79 % des juristes. Ils sont 52 % à être globalement satisfait de leur rémunération, un chiffre en hausse de 5 points par rapport à 2022 et de 4 points par rapport à 2021. Enfin, 7 juristes sur 10 se considèrent valorisés et reconnus.
Une charge de travail trop importante
Un problème a toutefois été souligné par Stéphane Lefer : « la charge mentale des juristes ne diminue pas, au contraire, ce qui devrait alerter les dirigeants des directions juridiques et des entreprises ». Le baromètre a ainsi démontré que près de 9 juristes sur 10 déclarent supporter une charge mentaleimportante, un point en progression régulière, qui « illustre l’importance grandissante du droit dans l’entreprise mais aussi la taille insuffisante des équipes de juristes ». « Un sujet d’une particulière attention pour les années à venir d’autant qu’ils sont près de 20% à mettre la note maximale indiquant être « absolument d’accord » avec le constat que leur charge mentale est importante ».
60 % des juristes opposés à la réforme des retraites
Concernant le focus sur la réforme des retraites, près de 60 % des juristes ont indiqué y être opposés, avec des nuances en fonction de la séniorité et de la fonction occupée. D’après le baromètre, 65% des répondants aimeraient partir avant 64 ans, mais 15 % souhaitent partir après cet âge. Cependant, les juristes sont « réalistes », puisque 75 % d’entre eux estiment qu’en réalité, ils partiront effectivement à 64 ans ou plus. Enfin, ils ont déclaré que « travailler plus longtemps serait envisageable à condition de travailler à temps partiel et de réduire la charge de travail ».