Réalisé durant le mois de janvier auprès de 1 020 employeurs en France, le baromètre ManpowerGroup sur les perspectives d’emploi pour la période d’avril à juin a dernièrement été publié. L’étude a été réalisée avec les données obtenues en réponse à une unique question : « Comment anticipez-vous l’évolution des effectifs de votre entreprise au cours du prochain trimestre, jusqu’à fin juin 2023, par rapport au trimestre actuel ? ». « Malgré un contexte inflationniste, le marché de l’emploi sera dynamique ce trimestre », a estimé Alain Roumilhac, président de ManpowerGroup.
Maintenir le recrutement
D’après ce baromètre, la prévision nette d’emploi en France, résultat de la soustraction entre le pourcentage d’employeurs anticipant une hausse de leurs effectifs et de ceux prévoyant une baisse, s’élèvera à 26 % sur le deuxième trimestre de l’année. Avec ce chiffre, elle se maintient en ne perdant qu’un point par rapport au précédent, et gagne même 5 % par rapport à la même période en 2022.
Dans un contexte inflationniste et avec une faible croissance économique, ManpowerGroup a révélé que les neufs secteurs d’activités étudiés - transport, logistique et automobile, services de communication, biens de consommation et services, énergie et services publics, finances et immobilier, santé et sciences de la vie, industrie et matériaux, et technologies de l’information – prévoient d’augmenter leurs effectifs. Selon Alain Roumilhac, « pour développer leur croissance, les entreprises souhaitent maintenir fortement leurs besoins en recrutement partout en France sur la période, et cela malgré la pénurie de talents ».
Le rapport de force salariés-employeurs inversé
Pour pallier la pénurie de talents, le baromètre a indiqué que plus d’un tiers des employeurs interrogés ont l’intention d’augmenter les salaires et de faire preuve de plus de flexibilité. En effet, « le rapport de force s’inverse plus que jamais au profit des candidats, incitant les recruteurs à proposer davantage de flexibilité, tant pour attirer les profils adéquats, que pour favoriser la fidélisation de leurs collaborateurs », a précisé le président de ManpowerGroup.
L’étude a aussi démontré que ce sont les petites entreprises françaises, de 10 à 49 salariés, qui prévoient d’embaucher le plus au deuxième trimestre, avec une intention de 38 % d’embauche en plus. Enfin, elle a indiqué que les régions d’Île-de-France, des Hauts-de-France et du Centre-Est sont les plus dynamiques, respectivement avec des prévisions nettes d’emploi positives de 30 %, 25 % et 24 %.