C’est un petit coup de pouce bienvenu pour lutter contre les déserts médicaux. L'Agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France a annoncé une initiative visant à encourager les internes en médecine à effectuer une partie de leur formation dans les zones défavorisées de la grande couronne parisienne et de la Seine-Saint-Denis, des régions touchées par une pénurie de médecins.
Dans le cadre de cette expérimentation, les internes qui choisissent de réaliser leurs stages dans ces zones recevront une prime de 1 500 euros. Cette initiative reflète les efforts déployés dans de nombreuses régions de France pour faire face à la crise de la pénurie de médecins. Les internes, en dernière phase de leurs études de médecine, contribuent non seulement à renforcer les effectifs médicaux locaux, mais ils représentent également des candidats potentiels à l'installation en tant que médecins.
L'ARS a expliqué dans un communiqué que les stages situés en dehors de Paris et de la petite couronne ne sont pas fortement prisés par les internes et les jeunes médecins. Cette incitation financière vise à attirer davantage de professionnels de la santé vers ces régions en difficulté.
“L’allocation d’attractivité territoriale” de 1 500 euros pour un semestre “vise à compenser, de façon forfaitaire, la pénibilité et les surcoûts liés à l’éloignement des terrains de stage”, a-t-elle ajouté. “Faire l’expérience de la diversité des types de structures et des territoires offre de nombreux atouts, notamment pour le choix de son futur avenir professionnel”.
Cinq départements concernés
La prime, mise en place en tant qu'expérimentation à l'initiative de l'ARS Île-de-France, sera applicable pour les stages des semestres d'hiver 2023-2024 et d'été 2024. Pour bénéficier de cette prime, les internes devront effectuer leur stage en Seine-et-Marne, dans les Yvelines, l'Essonne, la Seine-Saint-Denis ou le Val-d'Oise.
En revanche, Paris, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne ne sont pas inclus dans ce dispositif. L'objectif est de cibler spécifiquement les zones de la grande couronne parisienne et de la Seine-Saint-Denis, qui souffrent le plus de la désertification médicale.