AccueilEntrepriseVie des entreprisesÉconomie circulaire : état des lieux et enjeux d'avenir en Île-de-France

Économie circulaire : état des lieux et enjeux d'avenir en Île-de-France

L’économie circulaire connaît un très fort développement en Île-de-France. L'Institut Paris Région s’est penché sur ce phénomène, qui prend de plus en plus d'ampleur, pour en faire un état des lieux.
L'Institut Paris Région essaie de cerner la situation de l’emploi dans les démarches d’économie circulaire en Île-de-France .
© Adobe Stock - L'Institut Paris Région essaie de cerner la situation de l’emploi dans les démarches d’économie circulaire en Île-de-France .

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L’économie circulaire correspond à un modèle systémique visant, d’une part, à limiter la production de déchets et l’usage des ressources et, d’autre part, à diminuer les impacts environnementaux de l’extraction des ressources jusqu’à la fin de vie des produits. Si ses origines remontent aux années 1970, elle est de plus en plus présente dans les objectifs des politiques publiques, tant nationales que régionales.

Dans cette nouvelle note, l'Institut Paris Région essaie de cerner la situation de l’emploi dans les démarches d’économie circulaire en Île-de-France et à appréhender les dynamiques associées en suivant son fonctionnement en boucle.

72 000 emplois dans le secteur

Par leurs modes de consommation, les ménages comme les entreprises jouent un rôle crucial dans l’économie circulaire. Privilégier la location d’un produit plutôt que son achat, ou en allonger la durée d’usage en le réparant ou en le revendant au lieu de le jeter, voilà autant de comportements qui s’inscrivent dans une démarche d’économie circulaire.

En Île-de-France, en 2018, près de 72 000 emplois relèvent d’activités favorisant explicitement « l’allongement de la durée d’usage » individuelle ou collective de biens, soit 17 % de l’emploi de ces activités en France. Ainsi, en Île-de-France, il est comptabilisé 3,5 emplois de réparation pour 1 000 habitants en moyenne, soit environ 1 de moins qu’en France. En Île-de-France, comme ailleurs, de multiples petites entreprises (garages, ateliers de réparation de vélos, etc.) relèvent de ces activités.

Pour les objets inutilisés ou en fin de vie, les structures de réemploi-réutilisation telles que les ressourceries peuvent servir d’intermédiaires entre les acteurs propriétaires désireux de se séparer de certains biens et ceux qui souhaitent acquérir des biens de seconde main. En 2018, 4 400 emplois franciliens participent à la réutilisation ou au réemploi de tels objets ou équipements. Selon l'Institut Paris Région, « Le développement de pratiques d’allongement de la durée d’usage constitue un gisement d’emplois locaux non délocalisables ».

La consommation responsable en progression

La consommation responsable concerne à la fois les entreprises, les administrations et les ménages. Elle consiste à effectuer son choix en prenant en compte les impacts environnementaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit (bien ou service). L’économie du don, la consommation collaborative, le développement des circuits courts ou la consommation de produits biologiques illustrent cette dynamique. En Île-de-France, en 2020, 3 300 entreprises proposent des produits biologiques, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2019. Elle se situe derrière la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec 3 500 entreprises de vente biologique implantées. Au sein de ces entreprises qui se situent en aval de la chaîne de production biologique, la vente en vrac est souvent proposée. Cette pratique est favorisée par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.

Le défi d’une meilleure gestion des déchets

S’agissant des déchets, les objectifs inhérents aux mécanismes de l’économie circulaire concernent à la fois la collecte et le recyclage. Ils consistent non seulement à diminuer leurs volumes mais aussi à mieux les valoriser. En 2018, en Île-de-France, 41 millions de tonnes (Mt) de déchets ont été produites, dont 76 % proviennent du BTP, reflétant le dynamisme de la construction dans la région capitale (chantiers du Grand Paris Express, des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024…). En dehors des activités de construction, seulement 14 % du total des déchets, soit 5,6 Mt, correspondent à des déchets ménagers ou assimilés (voir infographie ci-dessous).

En Île-de-France, 60 % des déchets ménagers et assimilés (DMA) sont des ordures ménagères résiduelles (OMR) collectées dans les « poubelles grises ». En 2019, la quasi-totalité (99 %) de celles-ci sont valorisées, principalement en valorisation énergétique dans les incinérateurs afin d’alimenter les réseaux urbains de chauffage. En France, cette proportion est nettement moindre (75 %).

Le développement, ou non, de l'économie circulaire va dépendre d’une multitude de facteurs, tels que l’action des Pouvoirs publics, les normes et les lois mises en place, la formation et les compétences de la main-d’œuvre, le prix des matières premières et la sensibilité des citoyens. « Par ailleurs, la prise de conscience politique et citoyenne des limites planétaires et de la fin du modèle productiviste devrait s’accompagner, à terme, d’un ralentissement de la croissance et d’une amélioration de l’empreinte écologique de la région », conclut l'Institut dans son rapport.

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