Un "pouvoir d'achat en baisse", une volonté de nombreux Français de "voyager local et/ou moins cher", mais aussi la crainte des fortes chaleurs et du surtourisme, ont "eu tendance à faire évoluer les schémas habituels des vacances", constate la société de conseil MKG dans un bilan estival publié ce mercredi.
Afin de "se prémunir contre des hausses tarifaires, les vacanciers ont ajusté leurs comportements. Certains sont partis moins longtemps, par exemple deux semaines au lieu de trois", d'autres reprenant "leurs habitudes de réservation anticipée", observe-t-elle.
Diminution du taux d'occupation des hôtels
Cet été 2023, le taux d'occupation des hôtels en France a enregistré une légère baisse de 2,2 points par rapport à 2022, atteignant tout de même un niveau satisfaisant de 71,3 %. Cette baisse d'activité a été en partie compensée par le retour des touristes étrangers.
Malgré cette diminution, le revenu par chambre a connu une augmentation significative de +21,9 %, s'élevant à 90 euros hors taxe. En comparaison avec l'été 2019, avant la pandémie de Covid-19, cette augmentation est de +1,7 %. Ces chiffres s'expliquent notamment par l'augmentation des prix des chambres d'hôtel depuis 2019, avec une hausse de +28,2 % au niveau national et +40,7 % à Paris.
Dans ce contexte, de nombreux Français ont opté pour des destinations en montagne et en zones rurales, en raison d'un "bon rapport qualité-prix" et de la garantie d'éviter les fortes chaleurs estivales. En revanche, les régions côtières et la Corse, qui sont généralement très prisées, ont enregistré des baisses de taux d'occupation de leurs hôtels par rapport à l'année précédente, avec une diminution de 3,5 points pour les régions côtières et de 6,5 points pour la Corse.