L’Union nationale intersyndicale des enseignements de la conduite (Unidec) a publié, ce vendredi, un communiqué pour lancer une alerte concernant le projet de réforme du permis de conduire dans lequel le Gouvernement envisagerait de permettre aux jeunes de le passer à 16 ans et réfléchirait à la suppression des 20 heures obligatoires. Dans cette mise en garde, elle déclare sa « stupéfaction et sa consternation », mais aussi « ses interrogations et son indignation sur la mesure et la méthode ».
« En 2022, les 18-24 ans ont encore été les plus touchés par la mortalité routière »
« Comment envisager de telles mesures, si lourdes de conséquences en termes de vie humaine, alors qu’aucune étude d’impact, aucune prise en compte des statistiques sur la mortalité et la morbidité routière, aucune concertation avec les professionnels de l’enseignement de la conduite, ni avec les instances en charge de la sécurité routière, publiques ou privées n’ont été conduites ? Faut-il rappeler qu’en 2022, les 18-24 ans ont encore été les plus touchés par la mortalité routière, avec 101 tués par million d’habitants de cette tranche d’âge ? », a vivement réagi Bruno Garancher, président de l’Unidec.
L’Unidec s’oppose à ce projet de réforme
Dans son communiqué, le syndicat professionnel de l’enseignement de la conduite a rappelé que « l’accidentologie et la mortalité des jeunes sur la route reste à un niveau bien trop élevé », et qu’à ce jour, le « nombre d’heures moyen de formation pratique pour obtenir son permis de conduite est de 35 heures ». De ces faits, l’Unidec « s’étonne de la méthode » et « fait part de son opposition à ces mesures ». Elle a également ajouté que « la politique de sécurité ne doit pas devenir une variable d’ajustement de la politique sociale du Gouvernement, ni le support d’une démagogie visant à calmer la jeunesse dans la situation actuelle ».