La gare de Bercy, située dans le XIIe arrondissement de Paris, a été érigée en 1996 avec une mission première : servir de parking pour les autocars de tourisme. Son dessein était clair : soulager le centre de Paris de la congestion causée par l'afflux massif de visiteurs. Cependant, avec le temps, cette gare a été détournée de sa vocation originelle pour devenir un point d'hyper fréquentation, générant ainsi des problèmes d'incivilité et de gestion chaotique des flux de voyageurs.
La mairie de Paris a annoncé la fermeture imminente de la gare routière de Bercy, une décision prévue après les Jeux olympiques de 2024 dans la capitale. Cette initiative découle de l'échéance du contrat de délégation de service public qui lie actuellement la mairie à l'opérateur en charge de la gare.
À l'issue de cette fermeture, la mairie a pour intention de renouveler la gestion de la gare. Cependant, un aspect important de cette réorganisation est la volonté d'interdire au futur gestionnaire d'accueillir des autocars de tourisme longue distance. Actuellement, les principaux opérateurs de bus desservant la gare de Bercy sont Flixbus et Blablacar, selon les informations fournies par la mairie.
De "petites gares routières sur les grands hubs de transport"
En prévision de la fermeture, la mairie a souligné la nécessité de développer des parkings de grande capacité pour les cars de tourisme aux portes de Paris, tout en appelant à une meilleure planification et organisation du transport d'autocars longue distance.
A terme, la mairie " veut réfléchir à une répartition" des gares, notamment avec Ile-de-France Mobilités (IDFM) et la métropole, a assuré Emmanuel Grégoire, qui se dit favorable à de "petites gares routières sur les grands hubs de transport" de la région. Elles seront plus accessibles, selon lui, à l'ensemble de la population francilienne. Pour l'élu, "le quartier de Bercy ne peut pas supporter les conséquences des impérities des pouvoirs publics à lui seul".
