Plus de 105 000 individus ont participé à la grande marche contre l'antisémitisme qui s'est déroulée dimanche à Paris, tandis que des dizaines de milliers d'autres ont pris part à des manifestations similaires à travers la France. La mobilisation a rassemblé une grande partie de la classe politique. À la fin de la journée, le ministère de l'Intérieur a recensé un total de 182 000 participants dans plus de 70 villes, incluant la capitale.
Emmanuel Macron, lui, a décidé de ne pas défiler. Le Président s'est adressé aux Français samedi soir, par le biais d'une lettre dans le journal Le Parisien. Il y a déploré "l'insupportable résurgence d'un antisémitisme débridé". "Une France où nos concitoyens juifs ont peur n'est pas la France", a-t-il écrit, en lançant un appel à l'unité du pays derrière "son universalisme".
"Notre ordre du jour, c'est la République"
Un carré de personnalités politiques, au premier rang desquelles les deux têtes du Parlement, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, à l'initiative de cette marche, ainsi que la Première ministre Elisabeth Borne, les ex-présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande et le président duCrif Yonathan Arfi.
Arrivée devant le Sénat, la marche s’est clôturée par une prise de parole des deux instigateurs de l'événement. "On est heureux et rassurés que les Français aient répondu présents", a exprimé Yaël Braun-Pivet. "Notre ordre du jour, c'est la République", a résumé Gérard Larcher, prônant un "sursaut citoyen" face à l'explosion du nombre d'actes hostiles aux juifs.