La masse salariale du secteur privé en France a augmenté de 8,7 % en 2022, en raison de la progression des effectifs salariés et de l'inflation, cependant le pouvoir d'achat par tête a baissé, a dernièrement rapporté l'Urssaf. En comparaison, en 2021, la progression de la masse salariale avait été de 9 % sous l'effet de la reprise post-Covid, après une baisse de 5,8 % l'année précédente.
Le salaire moyen par tête à 2 786 euros bruts mensuels
L’Urssaf a donné davantage de précisions. Ainsi, le salaire moyen par tête (SMPT) a progressé l'an dernier de 5,2 %, et même de 5,7 % avec les primes exceptionnelles, atteignant 2 786 euros brut mensuels, tandis que les prix à la consommation ont augmenté de 5,3 %.
Mais les salariés au chômage partiel, particulièrement nombreux en 2021 et dans une moindre mesure en 2022 en raison de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques, ne sont pas inclus dans ce calcul du SMPT puisque leurs indemnités ne sont pas soumises à cotisations sociales, a précisé l'organisme de recouvrement de la Sécurité sociale.
Un nombre de salariés en progression de 3,3 %
En incluant les salariés au chômage partiel, la progression du salaire moyen est ainsi limitée à 2,9 %, primes comprises, et le pouvoir d'achat par salarié a baissé de 1,1%, et même de 1,6 % sans les primes exceptionnelles. En excluant les salariés au chômage partiel, le pouvoir d'achat a diminué seulement de 0,2 % sans les primes, et a augmenté de 0,3 % en les comptabilisant.
Le nombre de salariés a progressé de 3,3 % à 19,9 millions en 2022, avec 638 000 créations nettes de postes sur l'année. L'industrie, qui figure comme une priorité du Gouvernement, a gagné 38 200 postes, soit une hausse de 1,2 % sur un an.
Les effectifs ont, quant à eux, augmenté de 2,4 % dans l'industrie agro-alimentaire, mais ont diminué de 3,2 % dans l'industrie automobile. Enfin, le nombre d'intérimaires, qui avait bondi de 19,3 % en 2021, a encore cru de 4,6 % en 2022, montant ainsi à 35 900 postes supplémentaires.