Selon le 17e Observatoire national des taxes foncières publié par l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), les propriétaires français ont vu leurs taxes foncières augmenter de manière significative entre 2012 et 2022, affichant une hausse moyenne de 26,3 %. Cette augmentation est près de quatre fois supérieure à la progression des loyers sur la même période, qui s'est élevée à 6,7 %. La hausse des taxes foncières a été particulièrement marquée cette année.
L'UNPI explique que certaines villes ont adopté des augmentations spectaculaires de taxes foncières, avec des exemples tels que Paris (+60,8 %), Meudon (+44,0 %), et Grenoble (+32,9 %). Globalement, 35 des 200 communes étudiées ont augmenté leurs taux de taxe foncière en moyenne de 3,2 points, par rapport à 24 communes en 2022, avec une augmentation moyenne de 2,3 points. Dans l'ensemble du pays, la principale explication de cette flambée d'impôts est la majoration de 7,1 % des valeurs locatives cadastrales (qui servent de base aux taux d'imposition), la plus importante depuis 37 ans.
Des hausses prévues en 2024
L'UNPI réclame un plafonnement des taxes foncières, mais souligne que les amendements visant à plafonner la majoration des valeurs locatives en 2024 ont été rejetés par la commission des Finances, malgré une majoration prévisionnelle de 4,2 % en 2024.
"Les propriétaires sont méprisés, abandonnés, et aujourd’hui, c’est la colère qui succède au découragement. Avec la suppression de la taxe d’habitation et l’explosion des taxes foncières, ils ont l’impression de payer seuls pour tous", estime même l’UNPI auprès de BFMTV.
Cette situation signifie que les propriétaires pourraient faire face à une augmentation des bases d'environ 15 % sur trois ans (3,4 % en 2022, 7,1 % en 2023 et 4,2 % en 2024), en plus des éventuelles hausses des taux d'imposition.