Le texte de la sénatrice Les Républicains Pascale Gruny prévoit de bannir l'écriture inclusive"dans tous les cas où le législateur exige un document en français", comme les modes d'emploi, les contrats de travail ou autres règlements intérieurs d'entreprises, mais aussi les actes juridiques. Tous ces documents seraient alors considérés comme irrecevables ou nuls.
Les sénateursse sont également prononcés pour l'interdiction des mots grammaticaux constituant des néologismes tels que "iel", une contraction de "il" et "elle", ou "celleux", contraction de "celles" et "ceux". "C'est une pratique qui est justement contraire à l'inclusion", a plaidé le rapporteur (rattaché LR) Cédric Vial.
Les plus impactés par son utilisation sont en effet les personnes en situation de handicap et d'illettrisme. C'est une contrainte supplémentaire. Pour inclure, il faut au contraire simplifier la langue.
La proposition de loi examinée lundi soir
La proposition de loi sera examinée lundi soir prochain dans l'Hémicycle, avec de bonnes chances d'aboutir à une adoption, compte tenu de la domination de la droite et du centre à la chambre haute.
Il faudrait ensuite passer par l'Assemblée nationale pour espérer voir ce texte devenir loi, ce qui serait une première en France pour l'écriture inclusive, désignée par une circulaire de 2017 - et par les sénateurs - comme une "pratique rédactionnelle et typographique visant à substituer à l'emploi du masculin, lorsqu'il est utilisé dans un sens générique, une graphie faisant ressortir l'existence d'une forme féminine", comme par exemple le point médian au cœur des mots.