Une étude au niveau mondial a été menée par Grant Thornton International du 16 mai au 14 juin auprès de 4 857 dirigeants d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) dans 28 pays, dont 256 en France. Les résultats de cette enquête ont dernièrement été publiés, et ont montré une progression de la confiance, de la croissance et de l’investissement au premier semestre.
"Les entreprises et particulièrement les ETI ont fortement contribué aux performances de l’économie française, meilleures qu’attendues au premier semestre. Cela se traduit par des indicateurs de confiance en progression et des perspectives encourageantes pour les prochains mois notamment pour les investissements destinés à accélérer la transformation des entreprises", le président de Grant Thornton Robert Dambo
Les dirigeants d’ETI optimistes pour l’économie française
L’enquête a ainsi révélé que 59 % des dirigeants d’ETI s’estiment optimistes pour les perspectives de l’économie française lors des 12 prochains mois. Ce chiffre est supérieur de 3 % à celui des entrepreneurs de l’Union européenne. L’indicateur a ainsi progressé de 20 % et corrigé le décrochage de 23 % observé au deuxième semestre 2022.
"Le socle de confiance a été suffisamment solide pour résister aux difficultés et aux tensions sociales observées en France au premier semestre 2023", a noté Grant Thornton dans son rapport. Ainsi, la croissance du PIB de la France sur cette période a été évaluée en hausse de 0,5 % au deuxième trimestre. D’après le groupe d’audit et de conseil, ce résultat est "tiré par les exportations et par le dynamisme de l'industrie manufacturière, du secteur des services marchands et de la production d'énergie".
Selon le rapport d’activité international de Grant Thornton, 40% des patrons d’ETI prévoient une hausse des exportations lors des 12 prochains mois. Un chiffre en hausse de 3 % et qui atteint ainsi sont plus haut niveau depuis 2019.
Des investissements dans les 12 prochains mois
Les dirigeants d’ETI ont également fait part de leur volonté d’investir au cours des 12 prochains mois. En effet, ils sont 52 % à vouloir le faire dans les nouvelles technologies, 49 % dans la formation des collaborateurs, 44 % dans l’outil de production et la R&D, et 37 % dans des nouveaux bâtiments. Des chiffres en hausse de 2 à 8 % par rapport à l’année dernière. Ces indicateurs sont également supérieurs à la moyenne observée au cœur de l’Union européenne.
Concernant le personnel, 83 % des chefs d’entreprises ont indiqué envisager de réhausser les salaires pour fidéliser leurs salariés dans un contexte de tension. Sur le recrutement, les perspectives ont nettement progressé. Ils sont 46 % à penser à augmenter le nombre de salariés, un pourcentage au plus haut depuis 2019, mais qui fait face à une contrainte. En effet, 55 % des interrogés estiment que le recrutement de collaborateurs qualifiés est une difficulté croissante pour les ETI françaises.
Trois facteurs d’inquiétudes : énergie, administration et transport
Malgré ces résultats positifs et encourageants, Robert Dambo appelle à la prudence, puisque "des facteurs d’inquiétudes sont apparus cet été : poursuite de la hausse des taux, suppression de la CVAE reportée… L’orientation des mesures concernant les entreprises dans le prochain PLF sera un moment important".
Les répondants à l’étude sont du même avis que le président de Grant Thornton. En effet, pour 60% des dirigeants d’ETI, le coût de l’énergie reste un sujet de préoccupation. Deux autres perturbations sont ressorties de l’enquête, des problèmes administratives pour 55 % des interrogés et les infrastructures de transport pour 42 %.