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Les étudiants franciliens engagés face au réchauffement climatique

Dans une nouvelle étude de l'Institut Paris Region, une majorité d’étudiants franciliens jugent prioritaire la lutte contre le réchauffement climatique. Leur niveau de préoccupation ne se reflète pourtant pas toujours dans leurs pratiques.
57 % des étudiants franciliens jugent tout à fait prioritaire la lutte contre le réchauffement climatique.
© Adobe Stock - 57 % des étudiants franciliens jugent tout à fait prioritaire la lutte contre le réchauffement climatique.

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Depuis l’adoption, en octobre 2022, d’un Plan climat-biodiversité et transition écologique de l’Enseignement supérieur et de la Recherche par le ministère concerné, universités et écoles supérieures sont invitées à accroître leur mobilisation pour la transition bas carbone. Sensibiliser et former enseignants et étudiants à cet enjeu devient une priorité. Dans une note dédiée à la question, l’Institut Paris Region indique que les étudiants franciliens sont 57 % à juger tout à fait prioritaire la lutte contre le changement climatique. Ce thème est placé au premier ou au deuxième rang des préoccupations de 40 % des étudiants, contre 27 % des autres jeunes et de l’ensemble des Franciliens. C’est la principale préoccupation d’ordre écologique citée par les étudiants, devant la pollution de l’air, la pollution de l’eau et la diminution de la biodiversité (dont le changement climatique est l’un des principaux accélérateurs).

C’est aussi la plus grosse crainte exprimée parmi toutes celles proposées dans le questionnaire, plus fortement d’ailleurs que la moyenne des Franciliens. « C’est vrai que cette situation écologique est assez angoissante, parce que je pense que, le jour où il sera trop tard, ça sera vraiment trop tard. J’ai l’impression qu’aujourd’hui, on fait des actions bénéfiques pour l’environnement, mais ce n’est pas du tout suffisant », témoigne une étudiante en école de commerce de 21 ans. Cette appréhension va jusqu’à éteindre l’envie d’avoir un jour des enfants : « Le changement climatique, c’est aussi une angoisse climatique dont nous souffrons tous, parce que les rapports du Giec sont très alarmistes, et on ne se bouge pas derrière. (…) Je n’étais pas sûre à la base de vouloir des enfants. Maintenant je n’en veux plus du tout, parce que, si c’est pour leur laisser cette planète-là, ça ne vaut pas la peine », déclare une autre étudiante en formation. Cette appréhension semble entamer leur confiance en l’avenir en général. En effet, 57 % des étudiants qui jugent tout à fait prioritaire de lutter contre le changement climatique se disent peu ou pas du tout confiants, plus souvent que la moyenne des étudiants (52 %).

Un étudiant sur trois s’investit

D’après les résultats du Baromètre des Franciliens de l'Institut Paris Region, un étudiant sur trois est personnellement engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique. S’ils sont peu à militer au sein d’une association œuvrant en faveur de l’environnement en tant que bénévoles (5 %), ils évoquent d’autres moyens d’action : « J’adhère à des groupes pour planter des arbres, je donne à des associations et j’ai participé à des actions de désobéissance civile, des opérations coup-de-poing et de médiatisation. Et je vais beaucoup à des conférences données par des scientifiques, vulgarisateurs et activistes », explique une étudiante en master de 26 ans. Cette étudiante participe également à des opérations de boycott visant certaines marques et analyse les mesures environnementales inscrites dans les programmes politiques avant de voter.

Si les étudiants agissent plutôt moins pour lutter contre le changement climatique que les autres Franciliens dans certains domaines, ils pensent majoritairement pouvoir assez facilement le faire davantage. Quelques comportements font cependant exception, comme ne plus prendre l’avion ou regarder des vidéos en basse définition : moins de 40 % des étudiants qui ne le font pas déjà indiquent qu’ils pourraient l’accomplir assez facilement. Les jeunes déclarent aussi assez peu réduire leur consommation de viande bovine.

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