De nombreuses candidatures, quelques visites et une difficulté à trouver la perle rare pour la rentrée de septembre. Les étudiants de région parisienne ont encore plus de difficulté qu’avant pour trouver un logement, la faute à un marché de location grippé.
Derniers arrivés sur le marché de la location, et aux moyens limités, les étudiants sont les plus exposés à la raréfaction des logements à louer. Selon le portail d'annonces immobilières Bien'ici, à mi-2023, il y avait 29 % d'offres en moins qu'en 2021. Et en Île-de-France, la tension locative, soit le nombre de contacts moyens pour une annonce, a grimpé de 71 % en un an, d’après Bien’ici, tandis qu'elle a baissé ou stagné dans la plupart des autres régions.
Une offre en baisse, une demande en hausse
"On dit tous les ans que c'est la plaie de trouver un logement à Paris, mais cette année ça va être pire", a récemment prévenu Corinne Jolly, présidente de Particulier à Particulier. En juin, mois où le plus de logements se libèrent, PAP a enregistré une offre en baisse de 17 %, pour une demande qui a augmenté de 15 %.
Est mis en cause le blocage du marché immobilier. Mais la flambée des taux de crédit empêche aussi les ménages de devenir propriétaires. Le résultat est frappant : ils restent locataires et ne libèrent pas leur logement.
"C'est la carrière de locataire qui se rallonge. Ça fait aussi, assez mécaniquement, augmenter le nombre de locataires", a expliqué Corinne Jolly. "Pour ceux qui arrivent sur le marché, c'est vraiment compliqué. Typiquement les étudiants".