Le baromètre FD x EY 2023, sur la performance économique et sociale des startups, a dernièrement été révélé par l’association des startups et investisseurs en Europe France Digitale, et le cabinet EY.
Réalisée en interrogeant 500 startups françaises entre le 1er juin et le 15 août, l’enquête a montré que, malgré les crises, les startups s’adaptent et continuent de se développer.
Les levées de fonds en recul de 49 %
Dans un contexte économique tendu, les 13 000 startups françaises ont continué de croître avec un chiffre d’affaires à plus 32 % entre 2021 et 2022. D’après l’étude, ces résultats s’expliquent par "un marché domestique solide et un développement international qui ne faiblit pas", Il est d’ailleurs expliqué que pour 60 % des startups, ces performances sont notamment tirées par les grands groupes qui représentent plus de la moitié de leurs commandes.
Concernant les levées de fonds, qui ont atteint 13,6 milliards d’euros en 2022, soit une hausse de 15 % par rapport à 2021, l’année 2023 est plus complexe. En effet, au premier semestre, elles sont de 4,2 milliards, en recul de 49 % par rapport à la même période l’an dernier. La moitié des startups qui en ont obtenu une, ont avoué avoir rencontré des difficultés à convaincre leurs investisseurs.
Aussi, 7 % des interrogés ont abandonné le projet de levée. Face à ces difficultés, la directrice générale de France Digitale Maya Noël appelle "au déploiement rapide de Tibi 2 et de Scale-Up Europe”.
Adaptation de la stratégie des startups
Selon l’étude, face au contexte économique mondiale complexe, 90 % des startups ont déclaré avoir adapté leur stratégie. Ainsi, elles priorisent l’accélération de leur développement pour atteindre la rentabilité. Sur ce dernier point, 30 % des interrogés se sont déclarés rentables, et 55 % envisagent de l’être d’ici trois ans.
S’agissant de leurs effectifs, 92 % des startups entendent mener un plan de recrutement dans l’année à venir, soit 6 points de moins qu’en 2022, alors que 8 % des interrogés envisagent des licenciements dans les 12 prochains mois.
Enfin, le baromètre a révélé qu’un tiers des startups ont déjà mesuré leur impact social ou environnemental. Un atout pour lever des fonds d’après plus de 60 % de ceux qui l’ont fait, et même un indispensable selon 10 % d’entre eux.
En conclusion du baromètre, Franck Sebag, associé EY en charge du secteur Fast Growing Companies Europe, Middle East, India & Africa (EMEIA) a déclaré : "La French Tech s’est mise en ordre de marche depuis plus d’un an afin de pouvoir naviguer dans cette période de raréfaction des financements. Cela a permis d’accélérer sa transformation et d’intégrer la profitabilité comme un cap incontournable. Ce changement de paradigme ne doit toutefois pas conduire les startups à renoncer à leurs ambitions car l’histoire nous a démontré que c’est aussi en période de crise que naissent les plus belles opportunités".