Dans une lettre adressée au ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, les syndicats représentant les chauffeurs de véhicules de transport avec chauffeur (VTC) et les entreprises de VTC ont exprimé leurs préoccupations concernant ce qu'ils considèrent être des "discriminations" par rapport aux taxis, en particulier leur exclusion des voies réservées pour les Jeux olympiques.
Les membres de cette coalition, regroupés sous l'appellation "Paris Mobilité VTC", ont exprimé leur mécontentement face au "traitement différencié" entre les chauffeurs de VTC et les chauffeurs de taxi. Ils ont souligné que la plupart des projets de planification urbaine stratégique excluaient partiellement, voire complètement, les VTC, tout en offrant un accès complet aux taxis.
Exclu de 185 kilomètres de voies olympiques
Les chauffeurs de VTC expriment leur mécontentement concernant leur exclusion des 185 kilomètres de voies olympiques réservées aux taxis pendant et après les Jeux, ainsi que le fait de ne pas être éligibles à la subvention pour des véhicules adaptés aux personnes à mobilité réduite.
En effet, un décret publié au Journal Officiel le 31 juillet 2023 établit la mise en place, du 1er juillet au 15 septembre 2024, de voies réservées "aux véhicules des personnes accréditées par le comité d'organisation des jeux", "aux taxis, aux véhicules de transport en commun, aux véhicules destinés à favoriser le transport des personnes à mobilité réduite", ainsi qu'aux véhicules de secours sur certaines autoroutes et routes. Cependant, les VTC ne sont pas mentionnés dans ce texte.
Paris Mobilité VTC invoque dans son courrier les “vives inquiétudes que génère ce traitement différencié, alors que la profession est lourdement réglementée et a consenti à des efforts importants afin d’être en conformité avec les objectifs environnementaux fixés par les Pouvoirs publics”.
“Il y a, également, une discrimination sur les zones de prises en charge et de dépose. Les taxis pourront être proches des enceintes sportives, tandis que nous serons beaucoup plus loin”, appuie auprès du Parisien Hugues Le Chevallier, DG Europe chez Heetch. Après un premier courrier cet été resté sans réponse, la coalition demande au ministre des Transport une rencontre afin d'échanger sur ce sujet.