L’objectif de cette carte est d’identifier les quartiers les plus vulnérables à la canicule afin d’accompagner les communes dans la mise en œuvre de leurs plans climat-air-énérgie territorial (PCAET).
Cet outil permet également de mieux cibler les aides régionales visant à lutter contre les îlots de chaleur et aide les communes à identifier les secteurs présentant le plus de risque climatique, dans le cadre d'actions de prévention et de gestion de crise.
Canicule : les citadins victimes des îlots de chaleur urbains
Paris présente son plan d'adaptation en vue des épisodes de chaleur de l'été 2023
Une vulnérabilité calculée selon trois critères
Le niveau de la vulnérabilité des quartiers est déterminé de jour et de nuit, après analyse des données des trois composantes de la vulnérabilité.
Tout d’abord, les effets d’îlots de chaleur urbains (ICU), notamment la nuit, qui amplifient les “vagues de chaleur et canicules”. En Ile-de-France, plus de 6 000 000 habitants, soit 51 % de la population des ménages, résident dans un “pâté de maison” à effet d’îlot de chaleur urbain (ICU), potentiellement moyen à fort la nuit en période estivale. Sans surprise, le centre de l'agglomération francilienne est beaucoup plus concerné (99 % à Paris, 63 % en petite couronne et 21 % en grande couronne).
Vient ensuite l'exposition et la sensibilité des biens et des personnes à la chaleur urbaine, établies selon plusieurs critères de fragilité des populations (par l’âge en particulier) et de l’habitat (caractéristiques énergétiques, pollution de l'air l'été par l'ozone…).
Dernier critère, la difficulté à faire face, à cause de faibles ressources individuelles de leurs occupants ou territoriales (carence en espaces verts, accès aux soins…), comme facteur déterminant de la capacité d’action (anticipation ou réaction).
Le résultat est représenté sur neuf niveaux, de très faible à très forte vulnérabilité. Il en ressort que plus de 3 685 000 Franciliens, soit 31 % de la population, résident dans des îlots considérés comme fortement vulnérables, dont 845 000 personnes sensibles par l'âge (moins de cinq ans et plus de 65 ans).