Dans la dernière note de conjoncture immobilière des Notaires de France, le volume de transactions de logements anciens en cumul sur les douze derniers mois en France (hors Mayotte) atteint 1 145000 transactions à fin août 2022. Bien qu’encore exceptionnellement haut, ce volume commence à décélérer, notamment sur les mois de septembre et octobre, avec des délais de vente plus longs. La hausse des prix ralentit également, même si les notaires soulignent que la baisse n’est pas imminente. En outre, l’année 2023 sera moins remarquable en termes de volumes, mais l’atterrissage devrait s’effectuer en douceur, comme annoncé par les notaires.
Le contexte économique et géopolitique alimente les incertitudes
Les prévisions concernant le marché immobilier restent fragiles car le secteur n’échappe pas aux incertitudes liées au contexte géopolitique et à l’inflation actuels. Selon les notaires, la baisse de la capacité moyenne d’endettement, due à l’augmentation des taux de crédits, devrait se poursuivre et s’amplifier. S’agissant du fameux taux d’usure, malgré son relèvement au 1er octobre, certains acquéreurs craintifs recherchent une signature rapide afin d’échapper à une hausse des taux programmée. A ce titre, selon une enquête en ligne menée par le Conseil supérieur du notariat (CSN) du 12 au 14 octobre dernier auprès de l’ensemble des notaires de France, dans 18,1 % des rendez-vous concernant des projets immobiliers, le taux d’usure est un enjeu de concrétisation susceptible de différer la signature et dans 19 % des cas, la question de ce dernier peut compromettre la réalisation d’une vente.
Toutefois, les notaires se veulent rassurants, rappelant que les taux d’intérêt réels n’ont jamais été aussi bas depuis les années 1970, de sorte que le prêt, malgré l’inflation, reste un placement.
Légère décélération des prix au 2ème trimestre…
En France métropolitaine, au 2ème trimestre 2022, la hausse des prix des logements anciens se poursuit malgré une légère inflexion et atteint +6,8 % sur un an. En province, au 2ème trimestre, les prix ont augmenté de 8,6 % sur un an et de seulement 2,2 % à la même période et sur la même durée en Ile-de-France. À Paris, les prix des appartements n’ont évolué que de 0,1 % au 2e trimestre 2022.
… qui devrait perdurer
D’après les projections issues des avant-contrats à fin décembre 2022, les notaires prévoient, en France métropolitaine, un ralentissement durable de la hausse des prix des logements anciens : +5,7 % sur un an à fin décembre 2022 (contre +6,8 % au 2e trimestre 2022). D’après les prix issus des avant-contrats, le prix au m² des appartements à Paris devrait être de 10 620 euros en décembre 2022, comme un an auparavant. Les évolutions de prix continuent donc d’être très modérées. En effet, de décembre 2020 à décembre 2022, les prix ont évolué entre 10 500 et 10 800 euros le m², avec de légers mouvements de hausses puis de baisses.
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