Conçues par les architectes Manuelle Gautrand et Edouard François, dix-neuf folies architecturales, des pavillons modulables, s’empareront en 2025 de l’avenue Charles-de-Gaule à Neuilly-sur-Seine. Le projet a été présenté mardi 27 septembre par le maire Jean-Christophe Fromantin lors d’une conférence de presse. Les entreprises, marques de luxe, musées ou encore institutions publiques qui souhaiteront occuper un ou plusieurs de ces pavillons de 35m2 auront le choix entre deux propositions architecturales : la folie en terre crue d’Edouard François ou la folie en verre de Manuelle Gautrand. Le cube en terre crue, protégé par un écran de verre, présentera des voûtes et alvéoles stratifiées, et naîtra d’imprimantes 3D. Le bâtiment en verre sera pour sa part un agencement de briques de verre issues de verrières récupérées, polies ou mates, et assemblées en continue ou en moucharabieh.
« Economique en carbone »
Le maire de Neuilly-sur-Seine a expliqué que les folies seront « économiques en carbone, esthétiques, construites à partir de matériaux recyclés et ouvertes aux expérimentations technologiques ». Leur vocation est de donner au public « une expérience différente du commerce traditionnel ». Dans le cadre de ce projet qui suscite un grand intérêt, Jean-Christophe Fromantin recevra des entreprises et des acteurs publics intéressés par ces folies. « On jugera de l’intensité et de la diversité des expériences que ces prétendants aux folies pourront apporter ».
« Redonner de l’attractivité à cette avenue »
Inspirées du XVIIe siècle, ces 19 « petites extravagances architecturales » animeront les 2 kilomètres de l’avenue Charles-de-Gaulle, entre la Porte Maillot et La Défense. « Avec ces folies, en revégétalisant deux de ses dix hectares avec près de 600 arbres et en privilégiant la mobilité douce, l’idée est de redonner de l’attractivité à cette avenue qui était devenue une autoroute urbaine », a déclaré l’édile.
Le coût de réhabilitation de cette avenue est estimé à plus de 58 millions d'euros. Le financement sera effectué principalement par la Ville avec des subventions des collectivités territoriales et des partenaires institutionnels. Chaque occupant de ces folies jouira d'une autorisation d'occupation temporaire (AOT) de 15 ans et devra financer son coût de construction, à savoir 600 000 euros.