AccueilImmobilierNotaires de France : baisse des volumes et hausse des prix de l’immobilier en 2022

Notaires de France : baisse des volumes et hausse des prix de l’immobilier en 2022

Thierry Delesalle et Frédéric Violeau ont présenté le bilan immobilier de l’année 2022, marquée par un fléchissement des volumes et une hausse minorée des prix, ainsi que les premières tendances pour 2023.
Bilan immobilier de l’année 2022.
© Adobe Stock - Bilan immobilier de l’année 2022.

Immobilier Publié le ,

« Après près de 2 ans d’évolution positive, les volumes ont entamé leur lente décrue, laissant présager une fin d'année légèrement sous 1,1 million de ventes, ce qui reste exceptionnellement haut, alors même que 2022 aura été dominée par un contexte géopolitique et économique empli d’incertitudes dans des temps d’instabilité.», a souligné Edouard Grimond, porte-parole du bureau du Conseil supérieur du Notariat (CSN) en charge de l’immobilier et du logement.

Des ventes en baisse, des prix légèrement en hausse

Selon le bilan annuel immobilier des Notaires de France, à fin septembre 2022, le nombre de transactions réalisées au cours des 12 derniers mois en France est de 1 133 000, soit 6,1% de moins qu'en 2021. Le volume annuel de transactions diminue ainsi depuis le 4e trimestre 2021.

S’agissant des appartements anciens, au 3e trimestre 2022, leurs prix, en France métropolitaine ont légèrement progressé de 0,9 %, par rapport au 2e trimestre 2022, et de 4% sur un an. A noter que cette hausse est plus prononcée en Province (+7,1 %) qu'en IDF (+0,2 %). Les projections sur le 4e trimestre 2022 prévoient d’ailleurs une poursuite de la hausse annuelle des prix en Province (+6,9 %) et une hausse plus mesurée pour l’Île-de-France (+1,5 %).

Pour ce qui est des prix des maisons anciennes, ils ont augmenté de 1,9 % au 3ème trimestre, par rapport au deuxième, et ont atteint + 8,2% au 3ème trimestre, en France métropolitaine et sur un an. Cette hausse est également plus prononcée en Province (+8,6%) qu'en Île-de-France (+5,7 %).

« Pour les semaines à venir, nous anticipons la lente décrue des volumes, alors que la mécanique du taux d’usure peut conduire à différer une signature de vente voire la compromettre. Par ailleurs, le ralentissement de la hausse des prix s’est enclenché quand bien même la baisse n’est pas pour tout de suite. Sur le moyen terme, en revanche, nous restons prudents dans nos prévisions, la situation macro-économique et le contexte géopolitique demeurant incertains. Dans un contexte de sobriété énergétique, la qualité des biens vendus pourrait avoir un impact grandissant sur les prix », a ajouté Edouard Grimond.

© DR

Des acquéreurs franciliens plus discrets

Si en 2021, la part des acquéreurs franciliens augmentait dans la majorité des départements français, en 2022, leur part s’est stabilisée voire réduite dans la quasi-totalité des départements. Les plus fortes baisses sont principalement observées dans les départements limitrophes ou proches de l’Île-De-France, là où le nombre d’acquéreurs franciliens est le plus important et où il avait plus fortement augmenté il y a un an.

Quant aux acquéreurs étrangers, à fin septembre 2022, leur part est restée stable ou a progressé dans tous les départements de France métropolitaine, excepté dans les Hautes-Alpes et la Corse-du-Sud, seuls territoires où la part d’acquéreurs originaires de l’étranger a diminué sur un an. Les plus fortes hausses s’observent principalement dans les départements où ils sont historiquement présents mais demeurent à relativiser au regard des baisses constatées un an plus tôt dans ces mêmes départements.

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Hausse des transactions des biens énergivores

En France métropolitaine (hors Corse), 6 % des transactions effectuées au 3e trimestre 2022 concernent des logements économes (classes A et B), contre 17 % de logements énergivores (classes F et G). Ces derniers ont d’ailleurs vu leur part augmenter significativement entre le 3e trimestre 2021 et le 1er semestre 2022, notamment les logements de classe G. Leur part est passée de 3 % au 3e trimestre 2021 à 5 % au 4e trimestre 2021, puis à 7 % au 1er trimestre 2022, soit +4 points de part de marché. La part des logements de classe F a également augmenté, de 8 à 10 % entre les 3e et 4e trimestres 2021. A contrario, la part de transactions de logements de classe D est passée de 38 % au 3e trimestre 2021 à 34 % au 1er trimestre 2022.

L’interdiction à la location, dès 2023, d’une partie des logements de classe G, c’est-à-dire dont la consommation d’énergie primaire est supérieure à 450 KWh/m²/an, qualifiés comme indécents dans la législation, peut avoir incité les détenteurs de ce type de logement à vendre rapidement.

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