Dans le cadre de la journée "Paris Respire" orchestrée par la municipalité parisienne le dimanche 17 septembre, des mesures de restriction de la circulation des véhicules motorisés ont été mises en place à l'intérieur de Paris et à Pantin. Ces restrictions ont également concerné les deux-roues et les véhicules électriques, bien que certaines exceptions aient été prévues pour autoriser la circulation de certains véhicules.
Airparif, l’organisme qui surveille la qualité de l'air en Île-de-France, en a profité pour prendre des mesures et ainsi évaluer l’impact de la journée Paris Respire et Pantinsans voiture sur la qualité de l’air.
À Paris, entre 11h et 16h lors de la journée "Paris Respire", les niveaux de dioxyde d'azote (NO2) étaient de 5 % à 20 % inférieurs près des voies de circulation par rapport à un dimanche ordinaire, avec la plus grande réduction enregistrée à Opéra. Cette baisse était comparable à celles observées lors des éditions précédentes en 2022 et 2021. Des diminutions similaires ont également été constatées à Pantin.
“L’amélioration de la qualité de l’air n’a pas été restreinte aux zones dans lesquelles la circulation a été limitée, puisque des baisses de concentrations de dioxyde d’azote de 5 % à 10 % ont également été constatées le long du périphérique”, a constaté Airparif.
La pollution de l’air responsable de près de 1 décès sur 10
“Les actions de lutte contre la pollution de l’air sont des mesures de santé publique particulièrement pertinentes et efficaces”, juge Airparif. C’est pourquoi cette journée sans voiture au sein de la capitale devrait, à leurs yeux, se reproduire plus souvent.
Selon une étude de l'Observatoire régional de santé d'Île-de-France et d'Airparif, la qualité de l'air s'améliore et son impact sur la santé est quantifiable. Entre 2010 et 2019, le nombre annuel de décès attribuables à l'exposition prolongée au dioxyde d'azote est passé de 4 520 en 2010 à 3 680 en 2019, soit une baisse de 19 %. Néanmoins, la pollution de l'air reste responsable d'environ 1 décès sur 10 en Île-de-France.
Si des mesures supplémentaires sont mises en place pour réduire les niveaux actuels de pollution de l'air en dessous des seuils recommandés par l'Organisation mondiale de la santé, plus de 7 900 décès prématurés pourraient être évités chaque année en moyenne dans toute l'Île-de-France, avec un impact plus significatif à Paris et en petite couronne.