"Promesse tenue. On nage aujourd'hui dans la Seine et ce n'est que le début", a déclaré l'élue socialiste, Anne Hidalgo, qui a fait cette annonce sur une base nautique estivale aménagée rive droite, non loin de l'Hôtel de Ville, entre la Bastille et l'île Saint-Louis.
Comme pour prouver la faisabilité de la chose, un groupe de nageurs a sauté dans l'eau, ainsi que les deux adjoints Emmanuel Grégoire (urbanisme) et Pierre Rabadan (sports). "Moi, je me baignerai l'année prochaine", s'est engagée Anne Hidalgo.
Les sites de baignade retenus en 2025 :
- Au Bras Marie, où la Ville poursuivra l'organisation d'événements nautiques comme c'est le cas cette année pour Paris Plage et où des baignades seront proposées ;
- Au Bras de Grenelle, entre le port de Grenelle et les rives de l'île au Cygnes ;
- Bercy, au niveau de la Passerelle Simone de Beauvoir, en contrebas du Parc de Bercy.
Les trois espaces de baignade annoncés seront aménagés et sécurisés, assure la mairie. "Les plans d'eau surveillés seront délimités par des bouées et un ponton pour y accéder, avec des espaces pour se changer, se doucher et ranger ses affaires sur les quais", précise-t-elle dans un communiqué.
"L'héritage" des JO
Ce projet sera réalisé après les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, qui marqueront les retrouvailles de la nage avec la Seine : les épreuves de triathlon et de nage libre partiront du pont Alexandre III qui relie le Grand Palais aux Invalides.
Il fait partie de "l'héritage" des JO dont doit bénéficier le grand public. Depuis 2016, l'État et les collectivités locales franciliennes ont investi environ 1,4 milliard d'euros pour rendre la Seine et la Marne baignables à l'issue de l'événement sportif.
Plusieurs ouvrages pour réduire les déversements d'eaux usées dans le fleuve en cas d'orage, ou les nettoyer, et ainsi assurer une qualité d'eau suffisante au regard de la réglementation européenne, sont proches d'être achevés.
Les particuliers propriétaires d'habitations aux mauvais branchements, dans lesquels eaux usées et fluviales ne sont pas séparées, et ceux de péniches doivent aussi engager des travaux pour une évacuation ne polluant pas le fleuve.
Les dernières analyses de la qualité de l'eau au regard de la réglementation, qui se concentre sur deux bactéries, Escherichia Coli et les entérocoques, attestent de niveaux "suffisants" ou "excellents" par temps sec, assure la mairie.