AccueilActualitéRégion Île-de-France & Grand ParisPour une rentrée artistique, rendez-vous dans le Marais

Pour une rentrée artistique, rendez-vous dans le Marais

Le premier week-end de septembre marque le retour des galeristes du Marais, à Paris. Voici un programme complet, en trois rues et quelques adresses indispensables à visiter.
Annie Lunardi " Congruence " - empreintes de terre/pastel sec/pierre noire 150 x 80 cm
© DR - Annie Lunardi " Congruence " - empreintes de terre/pastel sec/pierre noire 150 x 80 cm

ActualitéRégion Île-de-France & Grand Paris Publié le , Araso

Ce premier week-end de septembre marque le retour des galeristes du Marais, à Paris, qui proposent d’aborder la rentrée l’esprit en fête. Ce rendez-vous, qui marque avec éclat le lancement de la saison, commence sur la carte rue Beaubourg, pour s’achever rue Chapon en passant par sa parallèle, la rue des Gravilliers. Voici un programme complet, en trois rues et quelques adresses indispensables à visiter.

© DR, Julien Spianti: "Ils veillent". Huile sur papier 50x65cm, 2016. Visuel courtoisie de la galerie Hors-Champs

Ça finit… "Partouze - Genèse et Tombeau"

Impossible de manquer, ce week-end, le finissage de l’exposition “Partouze – Genèse et Tombeau” à la galerie Hors-Champs, la bien nommée, au 20 Rue des Gravilliers, Paris 3e. D’une part, parce que les galeristes Bernard Pegeon et Hannibal Volkoff œuvrent depuis douze ans cette année pour créer de véritables rencontres entre amateurs d’art, au sens noble du terme, - ceux qui aiment, qui cultivent un art sans contrepartie, et artistes. Ces artistes, la galerie prend le soin de les choisir parmi ceux que l’on ne voit pas encore, ou pas assez. Et cela suffit à la rendre indispensable. D’autre part, parce que sous son titre provocateur, l’exposition recèle de bijoux de technicité et de poésie, qui posent un regard inattendu sur le monde en marge d’une certaine agitation. Au lieu de céder à la pression de l’air du temps, les artistes se proposent de soulever des questions plus profondes, intimes. Sous l’œil bienveillant des galeristes, les œuvres cohabitent dans un écosystème harmonieux. L’accueil du visiteur est chaleureux, la générosité toujours au rendez-vous.

Ainsi, “Partouze – Genèse et Tombeau”, propose des assemblages avant tout virtuoses. Par la diversité des mediums proposés (Tondo polaroïd, huile, graphite, crayon, encre, terre et même cheveux sur papier) le spectateur a de quoi trouver, en effet, de multiples partenaires d’amour. La dextérité, c’est aussi ce qui lie le travail des artistes entre eux. Au sommet de la matière, ils et elles ont su faire des choix audacieux (il y a d’ailleurs une majorité de femmes côté artistes). Il n’y a pas de secret, qui se ressemble s’assemble.

Dans ses planches de BD, Simon Madeleine fait rimer sexe et philosophie (“Planche 33”). En pleine action graphique, ses personnages s’envoient des fluides et du Hegel. Chez Annie Lunardi (“La paroi est une peau”), la rencontre est plus poétique, les fragments de corps anonymes entrent en dialogue avec la matière, terre et pastels, qui invite à la sensualité du regard.

Le long de ses cheveux, Claudie Dadu trace des dessins aux contours érotisants dans un jeu subtil évocateur du contact du la peau (“Erotif B”). Chez Ingrid Maillard, la rencontre de l’autre est avant tout une rencontre du soi, irrésistiblement intérieure, qui convoque imagerie de fourrures végétales et esthétique surréaliste (“Vie Rizhome”). Julien Spianti, quant à lui, n’en n’est pas à sa première collaboration avec la galerie, qui montre ici un bel aperçu de l’étendue de son vocabulaire.

Habitués aux accents métaphysiques, dont l’exposition offre un très beau témoin (“Ils veillent”), les personnages de Spianti sont davantage des formes ouvertes qui flirtent avec le vide que des figures. Toujours suspendu entre différentes temporalités et différents espaces, l’humain est chez Spianti comme une marionnette aux mains d’un démiurge invisible. L’exposition présente plusieurs de ses dessins au feutre, où les corps ,qui s’adonnent au sexe froid, semblent plus que jamais sur le point de disparaître.

© DR, Ingrid Baudine: "Pieuvres partouzardes 2". Crayons sur papier, 15,5x24cm, 2015. Visuel courtoisie de la galerie Hors-Champs

… et ça commence

Ce week-end, dans le Marais, l’itinéraire exigera d’emprunter la rue Chapon (Paris 3e). Quatorze galeries y vernissent ensemble leurs nouvelles expositions de 15 heures à 20 heures. Y participent la Galerie Christophe Gaillard, la Galerie C, Arts d’Australie – Stéphane Jacob, Isabelle Gounod, la Galerie Papillon, la Galerie Maïa Muller, les Arts Dessinés, la Galerie les Filles du Calvaire, la Galerie Claire Gastaud, H Gallery, la Galerie Anne-Sarah Bénichou et la Galerie Cadet Capela, toutes situées entre les n°5 et 54 de la rue Chapon (Paris 3e). La peinture de Mireille Blanc est notamment mise à l’honneur chez Anne-Sarah Bénichou qui lui consacre sa seconde exposition personnelle intitulée “Glaçage“.

Pour sa sixième exposition à la galerie Nathalie Obadia, (3, rue du Cloître Saint-Merri, Paris 4e) “The Doom of Beauty”, Andres Serrano renoue avec la pratique de la peinture. L’artiste y revisite de grands tirages de statuaire et rend hommage à Michel-Ange à travers de larges accents de couleur. Dans un tout autre registre, la galerie Templon, rue Beaubourg consacre une exposition tout en extravagance et exubérance au berlinois Jonathan Meese avec une exposition des peintures de l’artiste intitulée “Doctor-Doc-Dr.-”High Noon” is back ! ! (Wonderland de large)” dans laquelle il interroge de manière spectaculaire notre rapport aux contes de fées.

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