C'est la deuxième fois que le nombre de détenus dépasse la limite des 74 000 prisonniers, alors que le nombre de places opérationnelles reste légèrement au-dessus de 60 000. La constante surpopulation carcérale a conduit la France à une nouvelle condamnation de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) le 6 juillet. La densité carcérale totale est désormais de 122,4 %, en augmentation de 118,3 % par rapport à il y a un an.
Dans les établissements de détention provisoire, où se trouvent les détenus en attente de jugement et donc présumés innocents, ainsi que ceux condamnés à de courtes peines, le taux d'occupation est de 145,9 %. Dans dix établissements, il atteint ou dépasse même 200 %.
Un surnombre de 16 425 détenus
Actuellement, un excès de 16 425 personnes détenues par rapport aux places disponibles dans les prisons françaises est enregistré. En raison de cette surpopulation, 2 383 détenus sont contraints de dormir sur des matelas au sol, comparativement à 1 827 au 1er août 2022.
Parmi les individus incarcérés, 19 848 sont des prévenus en attente de leur jugement, représentant 26,7 % du nombre total de détenus (contre 26,5 % l'année précédente). Au total, 90 344 individus étaient sous écrou au 1er août. Parmi eux, 15 921 personnes étaient placées sous bracelet électronique ou en placement à l'extérieur (816). Le nombre de femmes en détention (3,7 % de la population carcérale totale) et de mineurs (0,8 %) demeure stable.