L'enquête, réalisée auprès de 3 800 résidents d'Île-de-France âgés de 18 à 75 ans, met en évidence les ajustements que les Franciliens opèrent pour s'adapter à un monde en constante évolution. Selon le baromètre, cela comprend des mesures pour lutter contre le changement climatique, faire face à l'augmentation des coûts, s'adapter au télétravail et progresser dans leurs projets de logement.
Cette année, un constat clair se dégage de l’étude. Les changements dans les comportements individuels sont principalement motivés par la pression exercée sur leur pouvoir d'achat.
L'environnement reste une priorité
Les Franciliens maintiennent l'urgence climatique parmi leurs grandes préoccupations, sans signe de déni ou de minimisation de la menace du réchauffement global. Ils continuent de classer le changement climatique parmi leurs deux principales préoccupations, juste derrière le pouvoir d'achat.
Le baromètre indique que, bien que les Franciliens continuent de soutenir massivement des mesures emblématiques en matière de réglementation environnementale, ce soutien commence à s'atténuer : il diminue de 3 points pour les obligations de rénovation thermique des logements et de 5 points pour l'interdiction des véhicules thermiques.
Les habitants de la grande couronne sont les plus réticents à l'interdiction des véhicules thermiques, mais ils sont les premiers à soutenir la création d'aménagements cyclables pour sécuriser leurs déplacements, ainsi que la construction de parkings près des gares pour faciliter l'utilisation des transports en commun.
“La fin du bureau n’aura pas lieu”
Le télétravail, après avoir connu une large diffusion, gagne de nouveaux adeptes, mais sa pratique se stabilise à une moyenne de 2,1 jours par semaine, avec de nouvelles habitudes solidement établies. En particulier, le télétravail le vendredi est devenu la norme, tandis que tous les autres jours de la semaine connaissent une réduction de cette pratique.
“Élément révélateur, la proportion de “grands télétravailleurs”, qui travaillent à distance 4 à 5 jours par semaine, est en baisse de 2 points par rapport à 2022, et de 13 points par rapport à 2021. La fin du bureau n’aura pas lieu”, analyse l’Institut Paris Région. De son côté, le coworking ne se profile pas comme une alternative majeure au bureau ou au domicile. En effet, le nombre de salariés qui ne sont pas favorables au coworking augmente de 8 points.
Un tiers des Franciliens aspire à déménager
Selon le baromètre, un tiers des Franciliens aspire à déménager, une proportion identique à celle de 2022 et stable dans le temps. Parce que concrétiser ces projets prend du temps, seuls 7 % des Franciliens sont véritablement engagés dans ce processus, soit parce qu’ils déménagent actuellement, soit parce qu’ils visitent des biens.
“Dans la conjoncture actuelle, avec l’augmentation des taux d’emprunt qui ampute le pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs et la baisse amorcée des prix qui incite les propriétaires à reporter leur projet de vente, le tout contribuant à accentuer la pression sur l’offre locative, privée comme sociale, on y voit ici les premiers signes d’une aggravation des difficultés des Franciliens à poursuivre leur parcours résidentiel”, constate l'Institut Franciliens.
Parmi les aspirants à déménager, un sur deux envisage de quitter l’Île-de-France. En réalité, un déménagement sur cinq est synonyme de départ de l’Île-de-France.