Prisca Thévenot, jusqu'alors porte-parole des députés Renaissance, a été nommée, le 20 juillet, au gouvernement Borne III, en tant que secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel.
Une nouvelle étape pour ce "pur produit de l'école républicaine" qui a grandi dans un quartier populaire de Seine-Saint-Denis. A 38 ans, l'élue des Hauts-de-Seine récupère le secrétariat d'État de Sarah El Haïry, désormais chargée de la Biodiversité.
Un tournant pour le Service national universel
Promesse d'Emmanuel Macron, le projet controversé du Service national universel doit franchir une nouvelle étape en 2024, en étant proposé comme un stage de douze jours sur le temps scolaire à tous les élèves volontaires de classe de seconde.
Porte-parole de son parti depuis trois ans, Prisca Thevenot est une invitée régulière des chaînes d'info en continu. En juin 2022, la candidate Renaissance n'avait rencontré aucune difficulté à l'emporter dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine. Elle y avait été investie aux dépens du député macroniste sortant Jacques Maire, qui avait dénoncé ce parachutage comme une "injustice".
Elle plaide pour la "santé des femmes"
Prisca Thevenot s’était dernièrement décrite auprès de l’AFP comme un "pur produit de l'école publique républicaine". Fille d'immigrés mauriciens, elle a été élevée dans le quartier du Maroc à Stains, en Seine-Saint-Denis, "à la périphérie de la périphérie". Elle a fait ses classes en zone d'éducation prioritaire (ZEP), avant une grande école de commerce, l'EM Lyon, et une carrière dans le privé, notamment en cabinets de conseil.
A l'Assemblée, elle cite parmi ses engagements la "santé des femmes", plaidant pour un meilleur accompagnement de "la puberté à la ménopause", afin de mettre fin à "l'invisibilisation du corps des femmes". "En commission des Affaires sociales, elle fait partie des élus qui défendent les droits des femmes", a d’ailleurs reconnu le socialiste Arthur Delaporte. Mais sur les plateaux, "elle est l'une des plus zélés pour défendre la ligne gouvernementale", épingle-t-il.
Par ailleurs, Prisca Thevenot a créé il y a plusieurs années l'association Civil Impact, un "incubateur politique" pour "apprendre à s'engager" et "renouveler la classe politique". Mariée et mère de deux enfants, elle cite parmi ses centres d'intérêts la "gastronomie française", les "longs dîners à refaire le monde".
