“Quelle fierté d'être avec vous aujourd'hui !”. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, s’est présentée sur la scène de l’Agora du salon Seanergy 2023 avant d’aller parler nucléaire à Lyon dans l'après-midi. Elle était présente pour l'ouverture de ce rendez-vous international dédié aux énergies renouvelables offshore.
Organisé par Bluesign depuis 2016, le salon Seanergy couvre toutes les innovations et technologies du secteur : éolienne fixe et flottante, énergie thermique marine, ou encore transport maritime décarboné. L'événement rassemble plus de 3 500 acteurs internationaux, experts technologiques, et ONG, autour d'un espace d'exposition regroupant plus de 200 exposants du monde entier. Cette année, le salon se tient les 20 et 21 juin à la Porte de Versailles.
Atteindre la neutralité carbone
Chaque année, le salon Seanergy change de ville en France. Le fait que l'édition 2023 se déroule à Paris est tout un symbole pour Agnès Pannier-Runacher : “Cette installation parisienne est finalement logique. Le gouvernementfrançais veut faire des énergies marines renouvelables un pilier de notre stratégie énergétique de décarbonation et une priorité à la fois industrielle et énergétique dans les prochains mois”.
Le Gouvernement a en effet comme objectif ambitieux de faire de la France un des premiers pays à sortir des énergies fossiles, tant d'ici 2050 pour atteindre la neutralité climatique. Pour y arriver, l'exécutif souhaite remplacer une partie des énergies fossiles utilisée par une solution plus renouvelable et décarbonée.
40 gigawatts installés en 2050
Si les objectifs fixés par le Gouvernement sont tenus, ce sera donc un quart de notre électricité qui sera d'origine éolienne marine à l’horizon 2050. “Cela nous permettrait de conserver un réseau électrique résilient, décarboné et compétitif”, précise la ministre de la Transition énergétique, avant d’ajouter que “la place des énergies marines est centrale parce que nous avons une façade maritime, mais aussi des objectifs clairs et ambitieux pour l'éolien en mer, avec 40 gigawatts installés en 2050, ce qui suppose un rythme d'attribution de deux mois par an à partir de 2025”.
Les dernières études du gestionnaire de réseau RTE indiquent que la France va avoir besoin d'encore plus d'électricité que ce qu’elle pouvait le prévoir avant la guerre en Ukraine. “ Donc nous allons probablement devoir rehausser nos objectifs pour faire face à nos besoins croissants en électricité”, a t-elle ajouté.
La ministre de la Transition énergétique a aussi annoncé souhaiter mettre en place une cartographie de l'éolien en mer, de manière à identifier les zones prioritaires pour le développement des prochains parcs.
“Les parcs éoliens en mer vont devenir, dans les prochaines années, une source de fierté collective, comme le sont devenus des barrages hydroélectriques ou de centrales nucléaires”, a conclu Agnès Pannier-Runacher.