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Sénat : la Droite partie pour rester majoritaire

Les élections sénatoriales se dérouleront le 24 septembre et rien ne semble menacer la domination de la Droite et du Centre sur la Chambre haute.
La moitié du Sénat sera renouvelée fin septembre et la domination de la droite et du centre sur la Chambre haute devrait perdurer.
© Shutterstock - La moitié du Sénat sera renouvelée fin septembre et la domination de la droite et du centre sur la Chambre haute devrait perdurer.

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Comme tous les trois ans, la moitié du Sénat sera renouvelée le 24 septembre prochain, soit 170 sièges dans une quarantaine de départements, de l'Indre-et-Loire aux Pyrénées-Orientales, sans oublier ceux d’Île-de-France et d'Outre-mer. A trois semaines des élections, rien ne semble menacer la domination de la Droite et du Centre sur la Chambre haute. Le camp présidentiel devrait ainsi rester minoritaire à l’orée d’âpres batailles sur le budget et l’immigration.

Gérard Larcher n’attend "pas de bouleversement"

Les prétendants ont jusqu'à ce vendredi 8 septembre pour déposer leurs candidatures, qui seront départagées par 79 000 grands électeurs, essentiellement des conseillers municipaux. Deux modes de scrutin cohabitent au sein de cette "chambre des territoires". Dans les départements où sont élus un ou deux sénateurs, l'élection a lieu au scrutin majoritaire à deux tours, un tour le matin, et l'autre l'après-midi. Dans les autres départements, elle a lieu au scrutin proportionnel de liste à un tour.

Solidement ancrés en dépit de la perte de quelques grandes villes en 2020, les Républicains, qui ont145 sièges actuellement, abordent l'échéance sereinement. Le président du Sénat Gérard Larcher n’attend d'ailleurs "pas de bouleversement". En lice pour un sixième mandat dans son fief des Yvelines, il entend également se maintenir au "plateau", après avoir occupé 12 ans la fonction.

"Le Sénat est la seule institution stable dans un contexte d'absence de majorité" à l'Assemblée nationale, a récemment déclaré Gérard Larcher dans Le Parisien. Pour cela, il aura besoin de conserver l'appui de l'Union centriste, qui a 57 sièges. Signe de cette entente cordiale, Droite et Centre feront liste commune dans le Maine-et-Loire et le Pas-de-Calais, entre autres.

La gauche fait bloc, le RN aimerait grapiller

De son côté, la gauche aussi fait bloc, avec l'espoir d'engranger ses gains après la prise de plusieurs métropoles. Socialistes (64), communistes (15) et écologistes (12) partent ainsi unis, tantôt à deux, tantôt à trois, dans une bonne quinzaine de départements dont Paris et l'Isère. Toutefois cet accord se fait sans la France Insoumise, qui enrage de rester absente du Palais du Luxembourg alors qu'elle domine ses alliés de la Nupes à l'Assemblée nationale.

A l'autre bout de l'Hémicycle, l'extrême droite aimerait grappiller quelques sièges. En dépit de son recul aux dernières municipales, le RN mise sur son implantation dans le Nord et l'Est pour empocher les suffrages d'élus sans étiquette. Toutefois, le seuil des dix sénateurs pour constituer un groupe parait hors d'atteinte.

Sauver les meubles pour les soutiens d’Emmanuel Macron

De leurs côtés, les soutiens d'Emmanuel Macron tenteront de sauver les meubles. Un cadre de Renaissance reconnait que les dernières élections locales "n'ont pas été formidables" pour son parti, contraint à des alliances à géométrie variable en fonction des inimitiés des uns et des autres. Le "rassemblement des démocrates" compte 24 membres, un chiffre suffisant pour se maintenir. Leur chef de file François Patriat n'en doute pas : "Notre groupe perdurera", a-t-il récemment affirmé sur France Culture, assurant même pouvoir "gagner quelques sièges".

Ses partenaires d'Horizons, rassemblés sous la bannière des Indépendants, 14 sièges, voudront eux aussi conserver leur place. Et peut-être afficher leurs propres couleurs, quitte à lever un coin de voile sur les ambitions de leur leader Edouard Philippe.

L’examen des textes au retour des vacances de la Toussaint

Une fois les résultats connus, les nouveaux sénateurs entreront en fonction le 2 octobre. La première semaine sera consacrée à la répartition des postes : président, vice-présidents, questeurs, secrétaires et commissions. Les choses sérieuses pourront ensuite commencer, avec l'examen des budgets de l'État et de la Sécurité sociale au retour des vacances de la Toussaint, et peut-être le projet de loi sur l'immigration maintes fois reporté depuis un an.

Des textes importants pour l'Exécutif, qui ne dispose pas du 49.3 pour passer en force au Sénat et devra donc composer avec l'opposition de droite pour éviter ce que Gérard Larcher qualifiait avant l'été de "risque d'accidentologie".

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