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Socrate, le nouveau réseau social grand public, du savoir et du partage de connaissances

La plateforme Socrate, qui verra officiellement le jour en septembre, se veut être le premier réseau social européen du savoir et du partage de connaissances.
Socrate, le nouveau réseau social grand public, du savoir et du partage de connaissances
© AP

EntrepriseVie des entreprises Publié le , Propos recueillis par Boris Stoykov

Thibault Jabbour, son fondateur, revient sur la genèse de ce projet ambitieux et sur ses objectifs dans les mois à venir, pour le rendre accessible au plus grand nombre.

Affiches Parisiennes : Vous êtes le fondateur de Socrate, un réseau social éducatif et innovant. Pouvez-vous nous le présenter ?

Thibault Jabbour : Socrate, c’est le premier réseau social du savoir et du partage de connaissances. On l’a créé avec l'objectif d'apporter à notre société un réseau social à impact positif, en comparaison avec les différents réseaux sociaux existants. Socrate a commencé il y a trois ans et demi, quand j'étais étudiant à l’Edhec, comme application de mise en relation entre étudiants. On a travaillé avec les communautés étudiantes pendant deux ans et il y a un an et demi, à la suite d'une bêta, nous avons ouvert la plateforme au grand public. C’est comme cela qu’est né, le premier réseau social du savoir et du partage de connaissances.

Aujourd'hui, ce réseau social, disponible sur tous les stores et en web, stimule l'interaction entre les utilisateurs de la plateforme. Nous avons intégré et développé une place de marché au sein du réseau social afin de référencer des contenus de connaissances sous différents formats : vidéo, cours, podcast, formation, conférence, e-book, etc. Notre stratégie est de s'assurer du contenu qualitatif de la place de marché, raison pour laquelle nous allons engager dans les prochaines semaines des partenariats ciblés, avec des acteurs éditoriaux et des organisations notamment. Nous avons également une stratégie vis-à-vis des créateurs de contenus, des experts souhaitant partager leurs connaissances gratuitement ou contre une rémunération et ayant déjà une notoriété aux yeux du grand public.

Nous avons également mis l'accent sur la sécurité de la plateforme pour éviter le harcèlement en ligne, la création de faux profils, la désinformation et la publication de contenus incitants à la haine. C'est pour cela que nous vérifions l'identité de tous nos utilisateurs, pour créer une communauté de confiance.

La volonté première de Socrate est de permettre l’accès à la connaissance pour tous.

Afin de financer le développement du réseau social grand public, nous avons mis en place une activité commerciale. Nous proposons aux organisations de nous choisir comme réseau social interne pour favoriser et renforcer les liens entre leurs collaborateurs par le biais du partage de connaissances. Une pierre deux coups, les organisations peuvent obtenir une certification de notre part afin de publier des contenus en leur nom sur le réseau social grand public. Un véritable enjeu pour leur marque employeur !

A.- P. : Pourquoi avoir créé Socrate ?

T. J. : Socrate est une alternative aux réseaux sociaux existants. Nous proposons un réseau social français, positif et privilégiant le partage de connaissances. Nous avons une responsabilité croissante vis-à-vis des générations actuelles et celles à venir. Nous offrons un espace sécurisé, avec un ADN intellectuel où tous les Français peuvent accéder à de nouvelles connaissances. Notre but est également de valoriser les créateurs de contenus en leur offrant un endroit clé en main où ils peuvent s’exprimer librement et être rémunérés directement par leur communauté.

© Socrate

A.- P. : Aujourd'hui, combien êtes-vous dans votre start-up et quelles sont les prochaines étapes ?

T. J. : Nous sommes une petite dizaine, composée à 90 % de compétences techniques avec des développeurs et des designers. Nous entrons aujourd'hui en phase de levée de fonds afin d’accélérer la commercialisation de notre produit en BtoB et de développer notre réseau social grand public. Nos objectifs sont de s'adresser à un plus grand marché, à un plus grand nombre d’organisations, mais également de consolider les équipes en interne. Nous comptons doubler notre effectif d’ici un an.

A.- P. : Qu’attendez-vous de ce soutien financier ?

T. J. : Nous souhaitons continuer à développer l’entreprise. Par rapport à l'accélération commerciale en BtoB et à l'intérêt que nous avons constaté, nous nous sommes positionnés sur une première levée de fonds intermédiaire, pour aller chercher une levée de fonds plus conséquente fin 2023 afin d’accélérer le développement de Socrate sur le marché européen.

A.- P. : Quels sont les soutiens dont vous bénéficiez aujourd'hui ?

T. J. : Nous sommes soutenus par la BPI et par une banque française financièrement.

Nous avons la chance d’être très bien entourés. Notre conseil d'administration est composé de personnalités de haut niveau qui ont investi dans Socrate, qui nous conseillent dans la mise en place de la stratégie et nous accompagnent quotidiennement.

A.- P. : Vous avez rencontré le ministre de l'Économie. Qu’attendez-vous de lui ?

T. J. : En effet, nous avons récemment rencontré le ministre de l'Économie pour lui expliquer l’ambition de Socrate. Notre approche est alignée avec les grandes missions du Gouvernement de ce nouveau quinquennat. Parmi ces dernières, il y a notamment celle de faire face au monopole des Gafam. Il y a un vrai sujet de souveraineté numérique pour la France et l'Europe, de sécurité, de gestion des données des citoyens. Nous lui avons exposé notre volonté et avec quelles valeurs nous avions construit Socrate. Nous lui avons demandé de nous soutenir pour nous permettre d’atteindre nos objectifs.

Nous souhaitons également obtenir le soutien des pouvoirs publics comme l’Assemblée Nationale, le Sénat, France 2030 ou encore les Ministères de la Culture ou de l'Éducation nationale.

A.- P. : Aujourd'hui, comment fonctionne la plateforme si je vais sur le site de Socrate ?

T. J. : Nous avons lancé la version test en janvier 2022. Aujourd'hui, nous comptons plus de 33 000 téléchargements, 12 000 utilisateurs, 20 000 euros de volume de transactions sur la plateforme sans aucune communication. Avant de s'adresser au grand public, nous avons voulu éprouver techniquement la solution.

Aujourd'hui, le noyau de Socrate, c’est la place de marché de contenus. Le réseau social est la seconde couche ajoutée à cette place de marché pour stimuler l'interaction humaine. Nous avons intégré un fil d'actualité, une messagerie instantanée et un profil utilisateur. L'objectif étant de créer des rencontres autour d’un sujet de connaissance tout en permettant aux utilisateurs de se retrouver dans leurs habitudes d'utilisation des différents réseaux sociaux qu'ils connaissent déjà.

Ainsi, au lancement officiel, vous entrerez sur une place de marché, avec des contenus très qualitatifs déposés par nos partenaires et créateurs de contenus, et vous rencontrerez de nouvelles personnes sur votre fil d'actualité.

A.- P. : Quelles sont les différentes matières de connaissance disponibles sur Socrate ?

T. J. : Selon nous, la connaissance n’a pas de limites. D'ailleurs, notre signature est « la connaissance sans limites ». Nous allons proposer des thématiques très variées. Les utilisateurs, les créateurs et les organisations pourront faire des suggestions complémentaires.

Sur Socrate, on peut retrouver des contenus concernant la finance, le business, la philosophie, l’apprentissage d’une langue, le marketing, la cryptomonnaie, la littérature, le développement personnel, le sport et tant d’autres sujets. Tout ce qui compose notre société au quotidien, en somme.

A.- P. : Comment voyez-vous Socrate dans trois ans ?

T. J. : Nous l’imaginons comme le réseau social positif français du savoir et du partage de connaissances, avec une notoriété européenne. Nous espérons y trouver des créateurs de contenus heureux de partager leur savoir et des utilisateurs ravis d’avoir acquis autant de connaissances.

A.- P. : Que feriez-vous si demain, par exemple, un réseau social comme Facebook vous proposait de vous racheter ?

T. J. : Si demain nous avions une proposition de rachat ou d’intégration, nous serions à l’écoute mais ce qui est sûr c’est que nous voudrions la garantie que cette entreprise ait les mêmes valeurs que nous, à savoir : partage, savoir, inclusion.

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