AccueilActualitéRégion Île-de-France & Grand ParisSyndicats, patronat et Gouvernement s’accordent sur un nouvel agenda social

Syndicats, patronat et Gouvernement s’accordent sur un nouvel agenda social

La rencontre d’Élisabeth Borne avec les représentants des syndicats et du patronat s’est soldée sur un nouvel agenda social "ambitieux" et "dense".
Les échanges d'Élisabeth Borne avec les représentants des cinq organisations syndicales représentatives et les trois organisations patronales, mercredi 12 juillet, a été “très constructifs”, selon la Première ministre.
© Shutterstock - Les échanges d'Élisabeth Borne avec les représentants des cinq organisations syndicales représentatives et les trois organisations patronales, mercredi 12 juillet, a été “très constructifs”, selon la Première ministre.

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La rencontre du mercredi 12 juillet, à Matignon, entre la Première ministre Élisabeth Borne et les représentants des syndicats et du patronat a duré environ deux heures. Elle visait à jeter les bases du nouveau "pacte de la vie au travail" voulu par le Président de la République Emmanuel Macron, après la crise des retraites. A la sortie du rendez-vous, la cheffe du Gouvernement a salué l’agenda social "ambitieux" et "dense" établi avec les partenaires sociaux.

Des discussions dans un cadre tripartite

La Première ministre a qualifié les échanges, avec les représentants des cinq organisations syndicales représentatives (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et des trois organisations patronales (Medef, CPME, U2P), de "très constructifs".

Marylise Léon de la CFDT a évoqué "une réunion utile qui permet d'avoir quelques actes posés", précisant : "Il y aura bien l'ouverture d'une négociation, ou de plusieurs" sur l'emploi des seniors, les parcours professionnels, la pénibilité, les reconversions professionnelles et le compte épargne temps universel.

De son côté, Sophie Binet de la CGT a indiqué que la réunion "marque l'échec consternant des 100 jours annoncés par le président de la République", jugeant les réponses d’Élisabeth Borne en "décalage total avec les besoins". Toutefois, elle a relevé un "frémissement d'autonomie" de la Première ministre "face au patronat", celle-ci ayant accédé à la demande des syndicats d'engager ces discussions dans un cadre tripartite, c’est-à-dire syndicats-patronat-gouvernement, avec l'envoi d'un document d'orientation préalable aux négociations, suivant l'article L1 du code du Travail.

Élisabeth Borne a confirmé, précisant que ces lettres laisseraient "toute leur marge de dialogue aux partenaires sociaux", auxquels elle a de nouveau promis une "transposition fidèle" des accords qu'ils pourraient trouver entre eux.

Un agenda social acté

La Première ministre a introduit la réunion en félicitant la nouvelle secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, élue le 21 juin dernier, et Patrick Martin, qui remplacera Geoffroy Roux de Bézieux à la tête du Medef le 17 juillet prochain. Ce rendez-vous, qui est intervenu au moment où la perspective d'un remaniement occupe les esprits, permet toutefois à Élisabeth Borne de se projeter au moins jusqu'à l'automne. Elle a d’ailleurs assuré que ces rumeurs ne l'avaient pas empêchée, avec les syndicats et le patronat, "d'avoir actéun agenda social".

Les participants ne sont pas partis d'une page blanche : ils s'appuyaient sur la feuille de route issue des discussions menées le mois dernier par les syndicats et le patronat.

Le patron de FO, Frédéric Souillot, a évoqué une "journée normale dans le cadre de la négociation collective", celui de la CFE-CGC, François Hommeril, une "réunion fort utile" qui "va dans le sens de renouer les fils du dialogue social". Le président de la CFTC Cyril Chabanier a, pour sa part, salué "une journée importante, c'est la reprise du dialogue social". Selon lui, les négociations doivent aboutir "pour le printemps 2024".

Un aboutissement au printemps

Pour Patrick Martin, cette réunion "répond tout à fait aux attentes, à la philosophie et aux propositions qu'a faites le Medef depuis plusieurs mois". Défavorable à des négociations tripartites, il a cependant concédé qu'il "s'adapterait". Le président de la CPME, François Asselin a, quant à lui, évoqué un "agenda ambitieux" sur lequel il devrait être possible d'aboutir au "printemps".

En dehors de cet agenda social, les partenaires sociaux et le Gouvernement ont convenu de discuter des "trappes à bas salaires", la Première ministre s'engageant à un "diagnostic" sur le sujet. Ils ont aussi évoqué la conditionnalité des aides aux entreprises et la révision des ordonnances révisant le code du travail de 2017, demandées par les syndicats mais contestées par le patronat, sans obtenir de réponse du Gouvernement.

Sur l'assurance chômage, dont les règles expirent le 31 décembre prochain, Matignon prévoit toujours d'envoyer le document de cadrage aux partenaires sociaux "pour la fin juillet". Mais, comme pour les précédentes négociations sur ce thème, il est probable que la discussion entre les partenaires sociaux tourne court, et que le Gouvernement reprenne in fine la main.

Enfin, FO et la CGT ont redit leur opposition à la réforme des retraites, qui figurera au menu d'une nouvelle intersyndicale le 25 août prochain, selon Frédéric Souillot.

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