La Caisse des Dépôts et consignations (CDC) avait annoncé, en juin dernier, un financement total de 100 milliards d’euros en faveur de la transformation écologique sur les cinq prochaines années. Elle a récemment donné des précisions sur son plan et ainsi détaillé sa feuille de route.
"L’engagement du Groupe Caisse des Dépôts aux côtés des porteurs de projet, publics et privés, va leur permettre de bénéficier d’un effet d’entrainement, en démultipliant les financements complémentaires. Grâce au rôle d’accélérateur de la Caisse des Dépôts, l’impact réel des actions du Groupe sur la transformation écologique du pays sera donc bien supérieur aux 100 milliards mobilisés", a déclaré le directeur général du Groupe Caisse des Dépôts Éric Lombard. I
"Ainsi pour chaque euro engagé par la Banque des Territoires, ce sont en moyenne 6 euros complémentaires qui viendront financer les projets". A-t-il ensuite précisé.
Quatre grands axes pour la transformation écologique
La Caisse des Dépôts a indiqué mobiliser toute l’expertise et les compétences de ses différentes directions et de ses filiales, pour "accélérer la transformation écologique du pays en accompagnant tous les acteurs concernés : élus locaux, collectivités territoriales, dirigeants d’entreprises et citoyens". Ainsi, les 100 milliards d’euros de financement et d’investissement sur la période allant de 2024 à 2028, permettront de "répondre aux enjeux de transformation écologique du pays autour de quatre grands axes".
Le premier axe consiste à transformer structurellement l’économie. Pour cela, la CDC entend permettre le développement de production d’énergies renouvelables, financer la création de nouveaux réseaux de distribution, accompagner la transformation des entreprises, réhabiliter et rénover thermiquement les logements et bâtiments publics, mais aussi investir dans des émissions obligataires vertes.
Logement, déplacement et gestion de l’eau…
Pour mieux se loger, la Caisse des Dépôts désire financer la réhabilitation des logements sociaux et privés, et investir dans la construction de logements neufs à haute performance environnementale, afin que "l’ensemble des Français puissent bénéficier des effets positifs de la transformation".
Sur l’axe “se déplacer autrement”, le cap fixé est de développer de nouvelles infrastructures territoriales collectives, notamment des transports en commun, pour "réduire la place de la voiture individuelle". L’installation des bornes de recharge électriques est également mise en avant, afin "d’aider à la transition vers des véhicules bas carbone, avec des programmes dédiés aux entreprises".
Enfin, pour adapter et mieux gérer les ressources en eau ainsi que protéger la biodiversité, la solution envisagée dans la feuille de route consiste à financer de travaux de modernisation des réseaux et à permettre la renaturation des friches industrielles actuelles et la sobriété foncière, dans le but de réduire l’artificialisation des sols.