Au total, ce sont sept fédérations et associations provenant de la filière immobilière qui proposent une nouvelle approche de l’immobilier afin de répondre aux besoins des Français. L’Afilog, l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim), le Conseil national des centres commerciaux (CNCC), la Fédération des entreprises immobilières (FEI), la Fédération française du bâtiment (FFB), la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) et Institut du financement des professionnels de l’immobilier (IFPImm) ont donc signé le manifeste. Ces structures valorisent une approche combinant trois principes élémentaires : agir rapidement, simplifier les démarches et adapter les règles existantes avec un objectif d’accélération de la rénovation et de la production immobilière.
Plus simple et rapide
Stimuler la croissance, favoriser l’innovation durable, générer le bien-être des utilisateurs : autant d’enjeux auxquels l’immobilier de demain se doit de répondre. Pour les signataires, le manifeste relève de l’urgence, il y a un besoin impératif de changer les usages, de proposer une évolution technologique et d’aller vers plus de sobriété dans l’immobilier. La filière propose ainsi de mettre en œuvre des expérimentations voire des dispositifs temporaires, de façon à accélérer la rénovation et la production immobilière tout en optimisant le rapport coût/bénéfice. D’une part la filière recommande un moratoire concernant la création de nouvelles normes et procédures : les usagers professionnels et collectivités locales doivent d’abord s’attacher à pleinement intégrer et mettre en œuvre les plus récentes réformes, telles que la loi Elan ou la loi Climat et résilience. D’autre part, les signataires insistent pour que les enjeux liés à une construction durable et à l’aménagement des territoires soient pris en charge et soutenus politiquement au sein du ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, afin de proposer une action publique ambitieuse.
S’adapter et mieux construire
Les professionnels de l’immobilier envisagent aussi d’adapter les règles existantes pour accélérer la production et la rénovation. Lois ou programmes, entre la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain), le programme Action Cœur de Ville, le programme national de renouvellement urbain, etc., les fédérations et associations signataires proposent un principe d’adaptation de ces dispositifs afin de les rendre plus efficace. En les accélérant, ces lois permettront de rénover certains immeubles, d’en construire d’autres et de créer ainsi de nouveaux quartiers. Parmi les propositions faites, les acteurs de l’immobilier parlent d’inclure la création de logements intermédiaires, tels que les logements locatifs intermédiaires (LLI) ou Pinel, un logement dont les prix se situent entre les prix du marché classique et ceux des logements sociaux, dans le ratio de l’article 55 de la loi SRU qui oblige les communes à disposer d’un minimum de logements sociaux. L’enjeu est social, certes, mais environnemental également. En effet, le manifeste entend accélérer la rénovation et la construction de logements pour qu’ils soient plus adaptés et conformes aux nouvelles réglementations, dictées par la loi climat et résilience notamment. Les professionnels de l’immobilier se mettent donc à disposition des pouvoirs publics afin d’ouvrir dès le début de cette nouvelle mandature des échanges sur la mise en œuvre des principes de ce manifeste. A elle seule, cette initiative traduit la mobilisation de tout un écosystème, celui de l’immobilier, composé de professionnels qui visent à répondre aux besoins variés des usagers des territoires à travers la rénovation et la construction de tous types de structures.