C’est l’une des périodes de l’année où la fréquentation des trains est la plus haute. Les vacances de Noël sont menacées par une importante grève à la SNCF. En effet, le syndicat Sud Rail appelle trois autres syndicats de la SNCF à s'unir sur la hausse des salaires et à construire une "puissante mobilisation".
En 2022, un mouvement social de la part des contrôleurs avait fortement impacté le trafic ferroviaire, entraînant des retards et annulations de trains à la chaîne. Le risque d’un scénario similaire semble donc se dessiner pour 2023. A l'appel de Sud Rail, une réunion intersyndicale, réunissant aussi la CGT Cheminots, Unsa Ferroviaire, CFDT Cheminots, pourrait prochainement avoir lieu pour décider du sort de l’initiative.
“Nous courrons en permanence derrière l’inflation”
Cette menace intervient alors que la direction de la SNCF a annoncé, le 8 novembre dernier, un accord prévoyant une augmentation de "4,6 % en moyenne" et une "prime de partage de la valeur" de 400 euros en cette fin d’année. Cette annonce n’a pas semblé être du goût des principaux concernés.
“En réalité, c’est 1,8 % d’augmentation générale, et ce n’est pas suffisant ! Nous courrons en permanence derrière l’inflation. Tout augmente, et les cheminots ne s’en sortent pas !”, lance Julien Troccaz, secrétaire fédéral SUD Rail auprès du Parisien.
Sud Rail porte une revendication beaucoup plus haute, avec une augmentation de 400 euros pour “tous les cheminots”, qui coûterait 700 millions d’euros pour l’entreprise. “Quand nous voyons qu’elle réalise 2 milliards d’euros de bénéfices, cela ne nous semble pas insurmontable. Notre revendication est légitime !”, se justifie Julien Troccaz.
Pour l’heure, aucune date de mobilisation n’est fixée. Avec cet appel à la grève, le syndicat Sud Rail souhaite surtout faire pression sur la direction de la SNCF en vue des négociations à venir.