La plainte déposée par la famille est actuellement à l'étude, a indiqué le parquet de Créteil. Ce détenu, Dennis G, qui était schizophrène et connu pour ses tendances suicidaires, s'est pendu dans sa cellule. Il avait été placé en détention provisoire en mars 2021, à la maison d'arrêt de Fresnes, après sa mise en examen pour viol et agression sexuelle.
Selon la plainte, consultée par l'AFP, le risque de suicide de Dennis G. était bien identifié des surveillants et de l'administration pénitentiaire, vu qu'il avait notamment été placé en cellule anti-suicide par le passé.
La plainte pointe une série de dysfonctionnements, notamment la présence dans sa cellule de matériel lui ayant permis de se suicider ou le fait qu'il n'était pas dans une unité médicale"adaptée à sa situation". Les surveillants auraient aussi trop tardé à porter secours au détenu.
"Un cas symptomatique"
Il a fallu sept minutes pour ouvrir la porte quand il a été constaté que le détenu ne répondait plus, et encore plusieurs minutes pour appeler les secours. "L'administration pénitentiaire n'a absolument pas pris la mesure de sa très grande fragilité psychiatrique. C'est hélas un cas symptomatique de la manière dont certains détenus sont orientés en détention", a réagi l'avocat de la famille, Me Antoine Ory.
Construite à la fin du XIXe siècle, Fresnes est connue pour être une des prisons les plus vétustes de France. Quatre détenus s'y sont suicidés en 2021.