Face à l’inquiétude grandissante et aux nombreuses alertes remontant de tout le territoire, l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) a lancé un grand appel à la mobilisation concernantle nouveau Diagnostic de performance énergétique (DPE). En effet, cette pétition en ligne souhaite « mettre le Gouvernement face à la réalité et à ses responsabilités ». Dans cette dernière, l’UNPI demande que « tous les travaux de rénovation énergétiques engagés par les propriétaires immobiliers, occupants comme bailleurs, soient intégralement déductibles fiscalement ».
« L’addition est trop lourde »
L’UNPI, qui représente 25 millions de propriétaire immobilier, a indiqué que « les propriétaires, conscients de l’enjeu environnemental et de leur responsabilité dans cette évolution, sont prêts à consentir à beaucoup d’efforts. Mais l’addition est trop lourde en l’état ».
D’après Christophe Demerson, le président de l’UNPI : « On ne peut pas faire peser le poids de la rénovation énergétique sur les seuls propriétaires immobiliers, déjà surtaxés par une hausse historique des impôts locaux. L’impact de la rénovation énergétique touchera tout le monde : propriétaires et locataires ! Entre les biens retirés du marché locatif et les loyers à la hausse pour compenser les frais liés à la rénovation, il n’y aura aucun gagnant ! ».
71 % des DPE « inexacts »
Selon une étude d’Hello Watt, réalisée sur plus de 200 logements, 71 % des DPE seraient inexacts. L’UNPI a précisé : « C’est pourtant sur la base de ces diagnostics que seront retirés du marché locatif plus de 2 millions de logements dans les deux années à venir et plus de 11 millions d’ici 2034. Ces biens seront retirés du marché locatif parce que les propriétaires n’ont ni le temps, ni l’argent pour engager de lourds travaux de mise aux normes, dans un contexte de pénurie de matériaux et de main d’œuvre ».
Pour rappel, le nouveau DPE, mis en place par la loi Climat et Résilience, tient désormais compte du niveau de CO2 dégagé par les biens immobiliers, mais aussi du niveau d’isolation et du système de chauffage. Les chaudières au gaz et au fioul ne peuvent plus être utilisés, et les logements classés G sont dorénavant considérés comme « indécents » et « impropres » à la location.