Issu d'un appel à projet lancé en 2021 par l'Agence de la Transition écologique (Ademe), ce guide de plus de 400 pages, disponible sur le site internet de "La rue commune", regroupe des solutions techniques et méthodologiques à destination des élus, des urbanistes et des citoyens. Il présente les enjeux de transformation de la rue métropolitaine ordinaire pour atteindre les objectifs de transition vers les mobilités douces et actives. Il s’adresse aux acteurs de la maîtrise d’ouvrage publique ou privée, ainsi qu'aux agences d'aménagement des espaces urbains et de paysage, et les bureaux d’études techniques.
Urbanisme inclusif : le Groupe SOS collabore avec les Acteurs du Grand Paris
Accompagner la « démotorisation » des villes
Le collectif à l’origine de cette initiative souhaite accompagner la « démotorisation » des villes, à savoir la réduction du nombre de voitures par ménage, pour « libérer l'espace ordinaire des rues de l'emprise de la voiture ». « Ainsi libérée et apaisée, la rue commune réinterroge nécessairement les aménagements nés du règne de l'automobile », écrivent les auteurs. Ces nouvelles rues pourront donc accueillir des usages autres que la mobilité, susceptibles d'évoluer « au rythme de la journée, de la semaine et des saisons ».
Pour être éligibles à la transformation, ces rues ne devront pas être des axes structurants, mais des axes secondaires sans ligne de bus, et devront être situées à 10 minutes à pied de transports en commun, suivant les règles d'urbanisme. Elles pourront être situées aussi bien dans les centres-villes qu'en banlieue et devront pouvoir faire l'objet de travaux par la mairie. « C'est une démarche progressive. On ne va pas enlever 50 ans d'accaparement de nos villes par la voiture du jour au lendemain », a reconnu Vincent Cottet, urbaniste chez Richez Associés.
Ce guide est également le fruit d'une consultation citoyenne qui a recueilli près de 800 propositions. Parmi les aménagements des espaces urbains proposés, la désimperméabilisation des sols et la végétalisation dans une logique de rafraîchissement urbain arrivent en tête.