Cinq policiers de la brigade territoriale de contact des Quatre-Chemins, âgés de 30 à 48 ans, ont été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à six mois avec sursis pour des actes de violence et la falsification de procès-verbaux en 2019-2020. Ces actes ont été perpétrés contre des résidents des cités Scandicci et des Courtillières, qui sont connues pour être des zones de trafic de drogue.
Le tribunal de Bobigny est allé au-delà des réquisitions du parquet, qui n'avait demandé que jusqu'à six mois de prison ferme et deux relaxes. "Si les peines peuvent paraître importantes, le tribunal a eu à juger des personnes qui détiennent une parcelle de l'autorité publique, qui sont garantes de la liberté et la sécurité des citoyens et un pilier de la démocratie et de la République", a justifié la présidente du tribunal Dominique Pittilloni en conclusion de son délibéré.
Trois ans de prison
Le gardien de la paix Raphaël I., désormais reconverti dans l'informatique après avoir quitté la police, a été condamné à la peine la plus sévère de trois ans de prison, dont deux avec sursis, en raison de multiples actes de violence lors d'interpellations.
L'un de ces incidents a impliqué une agression gratuite envers un gardien d'immeuble qui, simplement essoufflé après avoir remonté des poubelles, a été maltraité. En conséquence, il lui est interdit d'exercer à jamais en tant que fonctionnaire de police.